Le président du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU-un collectif composé de partis politiques, organisations de la société civile, centrales syndicales et personnalités indépendantes), Mohamed Ould Maouloud, a annoncé la détermination de ce rassemblement à prendre part aux prochaines élections en Mauritanie, parlé de négociations secrètes avec le pouvoir et dénoncé la désignation des membres de la Commission Nationale Electorale Indépendante (CENI), samedi au cours d’une conférence de presse.
Dans la perspective de la participation du FNDU au processus électoral de 2018/2019 dont l’agenda prévoit des législatives, des régionales, des municipales et une présidentielle, le président du FNDU a mis le pouvoir en garde contre la persistance de la culture « de l’absence de transparence, de la fraude et de la manipulation, avec les risques d’aggraver la crise politique et de plonger le pays dans le chaos ».
Evoquant des négociations secrètes avec le pouvoir, abondamment commentées dans la presse ces derniers jours, M. Maouloud a affirmé qu’il s’agit « de contacts préliminaires visant à créer les conditions d’un dialogue, qui ont échoué par la faute des délégués du pouvoir, dont le seul objectif se limitait à un simple effet médiatique. Ce qui explique les fuites délibérées qu’ils ont provoquées avant d’annoncer la fin des négociations avec une grande désinvolture à travers un tweet ».
Pendant ces préliminaires, les revendications du FNDU « ont porté sur la libération de tous les détenus politiques, l’arrêt des poursuites contre les opposants à l’intérieur et à l’extérieur et l’association d’observateurs de l’Union Européenne (UE) au processus électoral ».
Le président du FNDU a également dénoncé la désignation des membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) comme « une violation de l’article 6 de la loi portant création de cette institution, une disposition qui prévoit un bureau paritaire composé de 11 représentants de la majorité et 11 représentants de l’opposition ».
Un bureau de la CENI composé de 11 membres issus des rangs de la majorité et d’une frange de l’opposition dite modérée, a été désigné cette semaine.
« Ambiguïté délibérée » : voilà comment Ehoud Barak, alors ministre de la Défense de l’entité sioniste, désignait, en 2010, la stratégie nucléaire de son gouvernement ; « une bonne politique, en entente totale avec les États-Unis », tenait-il, sibyllin, à préciser.