Des femmes de l’opposition mauritanienne ont brandi des marmites vides qu’elles battaient, lors d’une manifestation organisée samedi soir à Dar-Naim, dans la banlieue de Nouakchott-Nord pour dénoncer une fois encore la flambée des prix des denrées de base et « sur l’ impossibilité d’ obtenir en ces temps de vaches maigres ce dont elles ont besoin pour le mettre dans les marmites ».
Présents, lors de cette marche, les leaders de l’opposition ont dénoncé eux aussi la hausse des prix, la baisse du pouvoir d’achat de la ménagère et l’insécurité qui sévit dans les quartiers populaires.
Selon les protestataires, le but des marmites tambourinées est de transmettre un message aux pouvoirs publics, à la mesure de la souffrance de dizaines de milliers de familles pauvres, qui ne trouvent pas quoi cuire dans leurs marmites à cause des prix élevés, l’abandon par le gouvernement de ses devoirs envers les pauvres et l’ignorance de leur la situation.
Les manifestants de l’opposition scandaient des slogans appelant à des réductions de prix, à la mise à terme du monopole des importations des produits de base, confiés à certains commerçants proches du pouvoir, qui augmentent les prix des denrées à leur guise.
Une semaine de protestations et de colères contre la vie chère à laquelle ont pris part les syndicalistes. Ils pointent du doigt le silence complice des autorités contre cette montée exponentielle des prix des produits de première consommation consécutive à l’introduction de la nouvelle unité monétaire. Les syndicats fustigent par la même occasion la situation économique et sociale actuelle du pays qui, selon eux, se caractérise par la flambée des prix, l’augmentation du taux de chômage et l’absence d’une vision stratégique.