Des voleurs détenant toute la panoplie imaginable d’armes blanches constitués en gangs écument nuitamment certains quartiers de Nouakchott.
Ainsi, les riverains des quartiers situés à la lisière de la SOCOGIM K et de Bagdad, tout prés de la compagnie de police, ont été témoins d’une scène inspirée du bon vieux temps du Far West au cours de la nuit du mardi 16 au mercredi 17 septembre.
Deux bandes de voleurs ont provoqué un vent de panique dans le quartier. Le premier composé de huit (8) individus opérant à pied.
Et le deuxième, au nombre non déterminé par les témoins, roulant à bord d’un vieux véhicule 4x4.
Une voiture digne d’une véritable pièce de musée.
Ces bandes ont cherché à plusieurs reprises à rentrer par effraction dans des domiciles privés au cours de la nuit. Après une de leurs multiples tentatives, les voleurs ont pu défoncer les portes d’une petite boutique n’y trouvant qu’un maigre butin : quelques paquets de lait (rose) et des bonbons.
Dépités par une telle moisson, les malfrats finissent par enfermer une malheureuse famille dans son propre domicile avec un gros cadenas. Il a fallu l’intervention des voisins et de multiples acrobaties pour ouvrir le lieu de séquestration et délivrer les «prisonniers » victimes de l’arrogance de bandits forts de la certitude que leur forfait restera impuni.
Faisant un bruit terrible, les bandes de voleurs ont fini par réveiller les riverains, attirant au passage l’attention des éléments de la compagnie de police qui se lancent ainsi à leur poursuite. Ils auraient arrêté au moins des voleurs à pied, selon un témoin de la scène.
La tentative d’arrestation des occupants de la 4x4 provoque un véritable rodéo au cours duquel on a même entendu un coup de feu, probablement en l’air (puisque sans conséquences) pour arrêter la cavale des voleurs.
Ce nouvel épisode dans la manifestation du banditisme dans la capitale renvoie à un constat désolant. Plusieurs quartiers de Nouakchott vivent sous l’emprise des gangs dans une insécurité totale. Alors que le processus de mise à mort programmée de la police déroule ses séquences devant une population qui n’a que ses yeux pour constater les dégâts et pleurer pendant les moments d’agressions nocturnes.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».