Le nouveau président du FNDU, Mohamed Ould Maouloud faisait face à la presse ce midi. Une occasion pour la nouvelle direction du forum de donner sa vision des questions nationales.
Selon le nouveau président, la Mauritanie doit vivre une alternance au pouvoir en 2019 ; laquelle alternance risque de passer dans des conditions particulièrement périlleuses si on n’y prend pas garde. Bien malin qui sera dire dans quelles conditions cette alternance va se produire, s’inquiète Ould Maouloud. Et de lister les obstacles qui se dressent sur le chemin qui mène vers les prochaines échéances électorales. Il s’agit de l’entêtement du pouvoir qui joue en solo pour gérer le pays, en refusant la transparence dans tous les processus électoraux qu’il a eu à gérer. En plus, il y a la menace sur l’unité nationale du pays à cause du refus du pouvoir de régler les problèmes de l’esclavage et du passif humanitaire. Et le président du FNDU de rappeler que lors de la transition de 2005, l’ensemble des acteurs politiques étaient parvenus à des solutions consensuelles, mais le pouvoir actuel les a rangées dans les oubliettes. Ce sont de sérieuses menaces sur l’avenir du pays, selon lui.
Autres problème évoqué par Ould Maouloud, l’insécurité urbaine et la délinquance. A la destruction ddu système éducatif, nombre d’enfants issus des familles démunies se retrouvent dans la rue, happés par la drogue et la violence. Résultat des courses, personne n’est en sécurité aujourd’hui dans nos quartiers. Le pouvoir ne propose aucune solution et refuse de faire appel aux acteurs politiques. Et le président du FNDU de mettre en garde contre cette bombe à retardement qui a été à l’une des causes de la guerre civile qu’a connue la Côte d’Ivoire.
Le président du FNDU a également parlé du recul des libertés en Mauritanie, citant l’emprisonnement du sénateur Ould Ghadda, le placement sous contrôle judiciaire de certains de ses homologues, des hommes d’affaires, des syndicalistes et des journalistes. « Le pouvoir se vantait, il y a quelque temps de ne compter aucun prisonnier politique dans le pays, aujourd’hui, des hommes sont embastillés pour avoir exprimé leur opinion sur al gestion du pays. Ces hommes doivent recouvrer la liberté et le FNDU y travaille », dira-t-il.
Enfin, le président du forum s’est inquiété du silence coupable du pouvoir sur la sécheresse qui affecte les citoyens pasteurs et agriculteurs, voire même tout le pays. Aucune mesure concrète n’est prise par les pouvoir publics face à ce drame, on a seulement su que l’état allait débloquer 41 milliards. Plus rien depuis le mois de septembre, fait observer Ould Maouloud.
Face à ce tableau sombre de la situation du pays, le président du Forum lance un appel à l’unité de l’opposition pour barrer le chemin à l’agenda du régime qui cherche à conserver le pouvoir. Une plateforme a été mise sur place et elle sera discutée avec les autres acteurs politiques avant d’être mise en exécution, a prévenu le président du forum.