Depuis l’élection de son nouveau président, l’Union pour la République (UPR), principal parti de la majorité, enchaine réunion sur réunion de ses instances. L’objectif, avoue un cadre du parti, est de trouver la voie la meilleure pour le parti de solder l’ensemble des problèmes qu’il endure afin de repartir sur des bases saines. Il procédera, ajoute notre interlocuteur, à d’autres réajustements au sein de ses instances. Quelques départs et entrées pourraient donc intervenir d’ici le début de la semaine prochaine. La question que se posent les observateurs est de savoir si ces « réajustements » sont dictés depuis le palais présidentiel ou sont l’œuvre d’Ould Maham, nouveau président du parti.
En effet, le président Aziz, qui n’a jamais porté sur son cœur ce parti, pourrait demander sa restructuration profonde. Dans quel but ?
Pour préparer la bataille de la modification de la Constitution en vue de se présenter pour un 3e mandat ? Ou bien, c’est parce que le nouveau président du parti voudrait se donner les coudées franches pour régner au sein de ce conglomérat ? Ould Maham ne voudrait pas diriger un parti où des courants tirent les uns sur les autres, un parti caractérisé par une indiscipline notoire.
Rappelons à cette occasion que dans la foulée du congrès, Oumar Ould Matalla a été confirmé dans son poste de secrétaire général. L’ancien ministre de l’enseignement secondaire est un homme du sérail. Il a toujours fait partie de l’exécutif de cette formation politique depuis sa création.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».