Le groupe Didal Jaalal, alias les gardiens de la tradition peule ont mis le feu à la baraque, lundi soir à Arafat Mesjid Ennour, un quartier populeux de la banlieue Nouakchottoise. Le rendez-vous avec les mélomanes était fixé près de l’épicerie Oum Lahbaal, à l’occasion du mariage de la fille aînée du notable peul du quartier, Aliou samba Sow.
Arrivés après 17 heures sur les lieux, les membres du groupe se sont mis à installer leur podium et accorder leurs instruments. Et c’est vers 20 heures que les premières notes de guitares et de violons peuls ont commencé à envahir tout le quartier et ses environs. Un véritable cri de ralliement des mélomanes accourus de différents quartiers de la ville. Applaudissements et ovations ont rythmé la soirée. Les mélomanes d’Arafat venaient de renouer avec ce groupe musical qui ne s’est pas produit depuis bien longtemps chez eux. Les gardiens de la tradition peule ont mis à profit cette soirée riche en sons et lumières pour revisiter leur répertoire mais aussi dévoiler leurs nouvelles chansons. Danses traditionnelles peules et modernes ont cheminé durant la soirée pendant laquelle les peuls, hommes et femmes, drapés de leurs tenus traditionnelles et modernes ont rivalisé en générosité.
Profitant de la soirée, le notable peul n’a pas manqué de remercier l’ensemble des parents, voisins et amis venus de nombreux différents quartiers de la capitale pour honorer de leur présence cette cérémonie.
Heureux ménage donc à nos tourtereaux, Diariata Samba Sow et Demba Abdoulaye Barry qui viennent de perpétuer devant les hommes la Sunna du Prophète Mohamed PSL.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».