La direction de la prison centrale de Nouakchott a empêché Aminetou Mint Ahmed Baba, la mère du sénateur Mohamed Ould Ghadda de lui rendre visite. Pourtant, la maman du sénateur dispose bien d’une autorisation de visite (voir fac-similé) qui lui est délivrée par le juge d’instruction et par le pool des juges chargés de l’instruction sur les crimes économiques. La mère du sénateur a attendu six longues heures devant le portail de la prison pour s’assurer de l’état de son fils qui est entré dans une grève ouverte de la faim depuis six jours en protestation contre ses conditions de détention et sa présentation enchaîné comme un vulgaire délinquant devant le juge. Me Mohamed Elmamy Ould Moulaye Ely, membre du collectif de défense du sénateur a qualifié l’empêchement de sa maman de le visiter « d’acte contraire à toutes les valeurs humaines, à la morale islamique et aux traditions et règles avec lesquelles les prisonniers sont habituellement traités ». Sur son mur facebook, l’avocat écrit : « Ce qui est surprenant dans tout ça, c’est que la maman du sénateur dispose d’une autorisation de visite dûment signée par les autorités judiciaires compétentes, notamment par le juge d’instruction ayant en charge le dossier. Malgré cela, et après avoir contacté le procureur de la République et une attente qui a duré de dix heures du matin jusqu’à quinze heures de l’après midi devant les locaux de la prison civile sous un soleil de plomb, on lui a dit que des instructions venues ‘’d’en haut’’ l’empêchent de voir son fils ».
Dans son classement annuel qui sert de baromètre à la liberté de presse dans le Monde et publié chaque année le 3 Mai, à la veille de la Journée mondiale de la Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a rétrogradé la Mauritanie de la 33ème place qu’elle occupait l’an dernier à la 50ème. Pourquoi, à votre avis ?