Le Royaume du Japon finance actuellement en Mauritanie un projet intitulé « Consolidation de la Paix, de la Gouvernance et de la Sécurité » pour un montant de 850 millions d’ouguiyas, a annoncé mercredi soir l’ambassade du Japon à Nouakchott.
C’est dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet à plusieurs volets, par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), que l’ambassadeur du Japon, SEM Yuan Yoshida a remis mercredi après midi au gouvernement mauritanien un important matériel destiné au renforcement des capacités des services judiciaires, notamment les tribunaux départementaux pour améliorer les conditions de travail des Mouslih (justice de proximité).
Le Mouslih en Mauritanie, signale-t-on, est un médiateur qui permet la prévention des conflits sociaux et facilite leur règlement dans les cas ou ils surviennent entre les populations éloignées du service public de la justice.
Leur rôle est particulièrement important dans un pays aussi vaste dans lequel il est difficile d’installer des tribunaux de proximité.
Globalement, ce projet a pour objectif « de contribuer au développement des capacités des institutions publiques et des organisations de la société civile, à la promotion du dialogue sur la paix et la gouvernance, favoriser une croissance équitable et réduire les risques de catastrophe ».
Il s’inscrit en droite ligne des mesures annoncées à l’occasion de la 5eme Conférence Internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) relativement à des domaines prioritaires de la coopération japonaise tels que le renforcement des capacités des pays du Sahel en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».