Dans le souci de garantir la prospérité et l’égalité, il est une revendication constante des Mauritaniens que des actions d’assainissement et de moralisation de la vie publique soient enfin entreprises dans ce pays de moins de quatre millions d’habitants et dont le sous sol regorge de ressources.
En effet la corruption et l’inégalité se nourrissent l’une de l’autre, créant un cercle vicieux entre la corruption, la distribution inégale du pouvoir dans la société et la répartition inégale de la richesse, selon transparency international
Dans de trop nombreux pays, les besoins les plus élémentaires des citoyens ne sont pas satisfaits et ces derniers se couchent tous les soirs le ventre vide à cause de la corruption, alors que les puissants et les corrompus jouissent d’un mode de vie somptueux en toute impunité », a déclaré José Ugaz, président de Transparency International
Il est donc, pour les Mauritaniens, un motif de satisfaction indéniable d’apprendre que nos autorités sont enfin déterminées à s’attaquer enfin à ce fléau et chargent la direction de la répression des crimes économiques et le pool d’instruction d’engager les poursuites et les investigations nécessaires pour l’assainissement requis.
Mais force est de constater que nos autorités se sont trompées de cible en engageant des procédures contre certains journalistes, syndicalistes et sénateurs qui ne gèrent point de biens publics. Les autorités se sont évertuées à réduire la corruption à cela dans un silence sidérant face aux détournements massifs des deniers publics, au bradage des ressources nationales et aux transferts transfrontaliers de flux d’argent obtenu de manière frauduleuse.
Pour qui nous prend-t-on ? Les autorités sont particulièrement mal venues d’adopter la posture offensée qui est la leur dans leur action, l’examen des faits montrera que celle-ci est une posture de circonstance masquant en réalité un véritable règlement de compte d’une bassesse inouïe.
Le pouvoir tente-t-il d’accréditer l’idée selon laquelle son action s’inscrit dans le cadre de l’assainissement et la moralisation de la vie publique, rien n’est plus inexact, Il convient dès à présent de replacer l’action menée ces jours-ci par la police économique dans son véritable contexte, un petit règlement de compte, qui n’échappe à personne, pour sanctionner des sénateurs qui ont osé dire non à des modifications constitutionnelles inopportunes. Un petit règlement de compte, sinon comment peut-on expliquer que ces mêmes sénateurs furent reçus le 16 mars par le président de la République au palais présidentiel avec les égards que méritent les élus du peuple pour leur faire valoir les bienfaits du vote favorable en leur promettant monts et merveilles, en leur offrant gracieusement des terrains (quelle coïncidence !) avant de changer de statut et devenir dès le 17 mars 2017 des corrompus? Du jour au lendemain, L’artifice n’échappe à personne !
Un petit règlement de compte pour sanctionner des sénateurs qui, en votant librement, ont fait honneur à notre démocratie, ont donné un bel exemple de notre démocratie telle l’alternance avec l’arrivée de sidi Ould Cheikh Abdellahi qui avait mis fin, de façon pacifique, aux régimes militaires et qui a fait le tour du monde comme un exemple singulier dans le monde Arabe, celui qui a gâché celle-ci devait, par le même procédé putschiste, gâcher celle-là
La police économique et le pool économique des juges ne se sont-ils pas trompés de cible ? La vraie cible, les Mauritaniens les attendaient plutôt du coté des biens publics régulièrement détournés, le don saoudien de 50 millions USD, «la vente» de l’ancien directeur des renseignements libyens aux nouvelles autorités de son pays qui avait rapporté 250 Millions USD, le nouvel aéroport de Nouakchott, l’extension du port autonome de Nouakchott et la construction du port de Tanit, les routes et voiries urbaines, la nouvelle centrale de Nouakchott, les produits destinés aux boutiques EMEL, les équipements des formations sanitaires, les aménagements agraires et les achats récurrents d’engrais pour les campagnes agricoles, les avions pour la compagnie Mauritania Airlines, … .
Les commissions sur le bradage des ressources minières, le bradage du patrimoine immobilier de l’Etat (terrains des blocs, caserne des Fanfares, une partie du Stade olympique, une partie de l’Ecole de Police, écoles publiques à Nouakchott, …) le marché des bons du Trésor, le marchés de travaux, de fournitures ou de prestations autant de mauvaise gestion et de détournements que vient régulariser chaque fin d’année une loi de finances rectificative.
Le bradage de la SNIM et de ses recettes, quelques années durant, la tonne à plus de 150 dollars, les 15 milliards prêtés à la société Nejah, les ressources halieutiques de la Mauritanie offerte sur un plateau à la société polyhondong pour une période de 25 ans en contrepartie de commissions.
Telle est la cible qui intéresse les mauritaniens, et pour cause il s’agit de leur bien commun qui a vocation à réduire la pauvreté, le chômage et les inégalités à construire les écoles, les routes et les dispensaires contrairement à l’argent de Bouamatou ou de tout autre homme d’affaires qui n’a pas cette vocation.
Telle est la cible qui intéresse les Mauritaniens car c’est par pour ça que la Mauritanie est classée 124é mondial sur 175 pays dans le rapport sur l’Indice de perception de la corruption, publié par l’ONG Transparency international, au titre de l’année dernière.
Et c’est pour cela que la Mauritanie a reculé cette année, classée 142/176
Nous faire croire que les règlements de compte que les autorités engagent actuellement s’inscrivent dans une dynamique de lutte contre la corruption relève de l’insulte !
Roger Garody disait dans l’un de ses bouquins « les mythes fondateurs de la politique israélienne » que les israéliens ont tellement influencé la conscience collective mondiale au point de transformer le Mal qu’ils procurent en Bien, et ça passe ! Il donnait pour exemple que leur opération la plus meurtrière contre les palestiniens basés au sud liban -en 1982, qui a fait 18000 morts a été baptisée « Paix en Galilée », 18 000 morts, et l’opération porte quand bien même le nom de « paix ».
En Mauritanie, démantèlement d’un vaste réseau de corruption transfrontalière : Bouamatou a offert un billet d’avion à Malouma, un million à son ami Moussa Samba sy….C’est pour cela que la Mauritanie est classée 142/176 dans le rapport sur l’indice de perception de la corruption qui ne mesure que les actes touchant le secteur public s’appuyant sur des données collectées par 12 organismes internationaux, parmi lesquels la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD) ou encore le Forum économique mondial.
Pour qui nous prend-t-on ?
Quelle similitude Paix en Galillée 18000 morts !!! Lutte contre la corruption qui ronge l’économie Mauritanienne et pille ses ressources, Ghadda, Samoury, Nahah et Ahmed Ould Cheikh !!!
Nouakchott le 18/09/2017