Des journalistes mauritaniens ont organisé lundi un sit-in devant les locaux de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) à Nouakchott. « Cette manifestation vise à protester contre le placement sous contrôle judiciaire de plusieurs collègues dont les passeports ont été confisqués et qui doivent pointer tous les lundis matin à la sûreté », selon les explications fournies par Moussa Samba Sy, président du Rassemblement des éditeurs de la presse privée.
Présente au cours de cette manifestation, Mme Maalouma Mint El Meidah, ancienne sénatrice et grande diva de la chanson mauritanienne, qui fait aussi l’objet d’une mesure de placement sous contrôle judiciaire pour présomption de corruption portait une banderole sur laquelle on pouvait la phrase suivante « faire du journalisme n’est pas un crime ».
Les journalistes placés sous contrôle judiciaire dans ce dossier sont Ahmed Ould Cheikh, Directeur de Publication de l’hebdomadaire « Le Calame », Moussa Samba Sy, Directeur de Publication du « Quotidien de Nouakchott », Jedna Deida, directeur du Site Cridem et Mme Rella Bâ, Directrice Générale du portail francophone « CRIDEM ».
Plusieurs autres anciens sénateurs et deux (2) responsables syndicaux ont été placés sous contrôle judiciaire dans le cadre de l’information ouverte au sujet de la même affaire.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !