Au cours d’un point de presse organisé, ce vendredi 8 septembre, au siège du Rassemblement des Forces démocratiques (RFD), l’opposition démocratique a déploré le peu de cas accordé par le pouvoir aux victimes des intempéries dans la zone de Boghé et de Kiffa.
Le président du RFD, Ahmed Ould Daddah et du FNDU, Mohamed Jemil Ould Mansour ont exprimé leurs condoléances aux victimes des orages violents qui se sont produits dans ces zones et qui ont occasionné de nombreux morts et blessés mais aussi de dégâts matériels importants. Ils leur ont exprimé toutes leur compassion avant de pointer un doigt accusateur vers le pouvoir qui n’a pas accordé, selon eux, une attention qui sied à ces pertes humaines.
Ould Daddah a fait remarquer que, contrairement à ce qui se passe chez nous, le président français Emmanuel Macron va se rendre aux Antilles françaises, balayées par l’Ouragan IRMA qui a fait plusieurs morts. Ici, au lieu de se rendre au chevet des victimes, le président a pris son avion, après le drame de Boghé et de Kiffa pour l’étranger, s'indigne Ould Daddah.
L’opposition démocratique a ensuite regretté le recul combien dangereux des libertés en Mauritanie. Ould Daddah et Jemil Mansour n’ ont pas manqué de stigmatiser la « politique de fuite en avant » du pouvoir qui, après avoir échoué au référendum anticonstitutionnel s’est retourné contre les sénateurs, les hommes d’affaires, les syndicalistes et les journalistes. Les sénateurs sont le symbole de la résistance contre les modifications de la Constitution, ce qui leur veut aujourd’hui l’emprisonnement pour Ould Ghadda ou le placement sous contrôle judiciaire, dixit Ould Mansour. Et d’ajouter: nous leur réaffirmons ici notre soutien sans faille contre l’arbitraire qui gouverne la Mauritanie.
Les leaders de l’opposition démocratique ont enfin dénoncé le recul des libertés, la dégradation continue des conditions de vie des populations, la précarité ambiante et l’insécurité qui sévissent dans le pays et que le pouvoir refuse d’affronter. Nous sommes les porte-paroles de ces sans voix, nous allons dénoncer la situation particulièrement difficile qu’ils vivent, même si le pouvoir refuse d’entendre nos plaintes, a indiqué Ould Daddah.
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.