IRA – Mauritanie est consternée de voir sa démocratie foulée au pied par la junte militaire. Comment concevoir que des personnalités les plus crédibles et respectables puissent ainsi subir le harcèlement et l’humiliation, pour finir par se faire traduire en justice, sans aucun motif légitime ?
Nous dénonçons, avec la plus grande vigueur, la persécution des syndicalistes Samory Beye président de la confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM) et Mohamed Nahah président de la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM) ; les leaders, dont la notoriété n’a d’égale que la valeur morale, se distinguent par leur engagement constant pour la protection des travailleurs et le respect de la dignité humaine ; et voilà, qu’en lieu et place de la reconnaissance due, ils échouent devant un juge, tels des délinquants passibles de la correctionnelle. IRA – Mauritanie leur apporte son soutien sans réserve, eux que le gouvernement du moment et même ses prédécesseurs, n’ont pu dompter, encore moins assujettir.
Notre réprobation s’exprime, avec autant de rigueur indignée, contre le viol de la liberté d’expression et l’intimidation, ainsi appliqués à d’éminents chefs de publication et de journalistes de renom. L’autonomie de la presse, souvent citée en exemple et preuve de l’ouverture politique et de l’Etat de droit, est alors piétinée par ses promoteurs autoproclamés.
Nous déconcerte puis nous révolte le règlement de compte que les autorités s’obstinent à entretenir, aux dépens de sénateurs dont la non-violence découle de l’usage exclusif de la qualité d’élus; l’emprisonnement de certains d’entre eux atteste d’une surenchère mesquine, pour les punir d’avoir refusé et combattu un coup d’Etat perpétré par le régime à travers des réformes anticonstitutionnelles.
Comment le Président Ould Abdel Aziz pouvait-il accepter des milliards offerts par l’homme d’affaires Ould Bouamatou lors d’une précédente campagne électorale et considérer criminel le concours du susdit à la défense de journalistes, de syndicalistes et d’hommes politiques ? Dans une telle différence de traitement, l’hypocrisie dispute la palme à l’incohérence.
Il était plus vertueux pour le pouvoir de Mohamed Abdel Aziz de réagir, plus promptement, au sort des populations vulnérables du Brakna et de l’Assaba, confrontées à une catastrophe naturelle qui a semé la désolation faisant une quinzaine de morts et des dizaines de blessés.
Nouakchott le 07/09/2017 la commission de communication