Réagissant sur le mur de sa page facebook au récent débat organisé par Chinguity TV entre MM. Bilal Ould Hamza de l'UPR, Samba Thiam des FPC exFlam, Abdessalam Ould Horma du parti Essawab , le Professeur Lo Gourmo a laissé entendre que ledit débat a provoqué, «une véritable tempête médiatique, en raison bien entendu de la sensibilité des thèmes abordés et de la qualité politique des invités ». Si le principe même d'une telle rencontre est judicieux, sa mise en oeuvre est révélatrice des énormes difficultés de communication qui affectent désormais la scène publique lorsque les acteurs en discussion appartiennent à nos différentes communautés, a constaté le juriste. «D'entrée de jeu , je l'ai souligné lors du débat: le premier danger qui guette l'unité de notre pays est celui du refus devenu habituel de traduire les discussions dans les langues parlées par tous les protagonistes. Ce refus est devenu systématique et institutionnel et exprime clairement un mépris de type chauvin, de la diversité de notre nation et une violation du droit de tous les citoyens à une égale communication dans leurs langues d'expression et d'éducation respectives. Il est devenu urgent de résoudre ce problème qui empoisonne l'atmosphère et pousse à la séparation des esprits, des cœurs et, demain, à la division du pays en entier. L'Etat doit cesser de se voiler la face tout en développant ou encourageant des pratiques d'apartheid qui entretiennent la suspicion, le ressentiment et les préjugés entre nos communautés embarquées dans des querelles dont elles ignorent souvent les véritables enjeux pour l'avenir de notre cohésion nationale ». Poursuivant, le Pr Lo dira que "c'est par sa désinvolture et son manque de patriotisme que le gouvernement , à chaque fois, pousse à la révolte identitaire et à la confrontation." Le dernier acte est celui révélé par la presse concernant la "décision" d'exclure tout usage du français dans les actes de commandement et de gestion au sein de l'armée. Un acte de pure provocation qui envenime les relations intercommunautaires et encourage toutes les dérives. Un acte qui s'ajoute à la longue chaîne des mesures d'exclusion qui affectent les membres des communautés les plus faibles et vulnérables du pays, en particulier négro-africaines. Enfin, le Pr Lo plaide en soulignant qu'Il est grand temps de se ressaisir et de revenir à l'essentiel: unir le peuple en reconnaissant sa riche et féconde diversité ainsi que l'égalité complète de tous les citoyens sans discrimination.