C’est vers les environs de dix-sept heures que le président Mohamed Ould Abdel Aziz débarque à Aleg en provenance de Rosso. Quelques rapides salamalecs à la descente puis son imposant cortège s’ébranle vers la tribune installée devant les locaux de l’ancienne administration, juste en dessous du bureau de la moughataa sur la colline d’Aleg. Après un rapide rafraîchissement, le président Aziz prend place sur la tribune entouré de sa délégation et de quelques responsables régionaux : acteurs politiques et responsables régionaux et départementaux de la campagne. Après le mot de bienvenue du Maire de la ville, Aziz prend la parole. Remerciements d’usage puis diatribes violentes contre les sénateurs. Encore cette histoire de seize milliards que ces élus devenus subitement encombrants ont engloutis depuis que la chambre haute existe. Un argument pour dire que les cinq milliards mobilisés pour la campagne des amendements constitutionnels ne constituent pas grand chose. Comme attendu, le meeting d’Aleg a été imposant avec plusieurs milliers de personnes venues des cinq départements de la région. Au niveau d’Aleg, le président directeur général de la Banque pour le Commerce et l’Industrie, Isselmou Ould Tajeddine a joué un rôle important dans la sensibilisation et la mobilisation des populations. Pendant deux jours, sa maison n’a pas désempli des gens de la ville dont il est l’un des fils. Les contributions versées ici et là aux groupes des jeunes et aux tendances politiques locales ont permis de vaincre certaines réticences et de prémunir contre les habituelles perturbations qui ont toujours émaillé les visites du président Aziz à Aleg. S’adressant à tous ceux qui voulaient l’écouter l’homme d’affaires les a exhortés ‘’à resserrer les rangs et à dépasser les divergences afin de voter massivement en faveur des amendements et de réaliser le plus grand taux de participation dans tous les bureaux de la wilaya en général et dans ceux d’Aleg en particulier.’’
« Ambiguïté délibérée » : voilà comment Ehoud Barak, alors ministre de la Défense de l’entité sioniste, désignait, en 2010, la stratégie nucléaire de son gouvernement ; « une bonne politique, en entente totale avec les États-Unis », tenait-il, sibyllin, à préciser.