C’est la question que tout le monde se pose au niveau de ce département. Et pour cause, la marginalisation flagrante des cadres de ce département qui a pourtant, tout donné à Ould Abdel Aziz. Chose curieuse, c’est au lendemain d’un nième plaidoyer pour le département, entrepris par les acteurs politiques du département, auprès du président de la République et de son gouvernement, avec des promesses alléchantes de voir les choses changer rapidement, que le palais annonce la nomination d’un chargé de mission issu de la vallée.
Depuis pourtant ce plaidoyer, M’Bagne attendait avec espoir la promotion d’un des ses fils. Imaginez alors la déception qu’il ya eu suite à la nomination. Ce poste qui devrait revenir de droit à ce département, estiment nombre de ressortissants de celui-ci. Un département qui ne compte parmi ses fils un cadre, avec un téléphone fixe de trois chiffres.
Certes, M’Bagne ne dit pas que le Gorgol, comme, d’ailleurs une partie du Brakna, le Guimakha et le Trarza qui disposent toutes, de ministres, plusieurs secrétaires généraux de ministères, de directeurs de projets nationaux et autres établissements publics, ne méritent pas les promotions de leurs cadres, au contraire, il s’en réjouit même, mais force est de constater que M’Bagne souffre de cet oubli ou de cette négligence du pouvoir en place. Les cadres du département dont certains sont obligés de vendre leur expertise à l’étranger, les acteurs politiques et les populations ont apporté, comme ailleurs, leur soutien au président Mohamed Ould Abdel Aziz, depuis 2009. Ils ont toujours voté pour lui, ils l’ont chaleureusement accueilli lors de ses visites, comme ils ont apporté leur soutien aux amendements constitutionnel, à travers caravane et meeting, mais, rien au retour. Pourquoi, se demandent les acteurs politiques et les jeunes cadres. Au cours des différentes audiences avec le Rais, le département a, à chaque fois, exposé, par la voix de ses élus les problèmes du département, avec à leur tête, la promotion des cadres. Et à chaque fois, les CV sont déposés auprès du premier ministère. Et pour toute réponse ou presque : attendez Godot ! Le président Mohamed Ould Abdel Aziz doit revoir cette situation qui crée de nombreuses frustrations au sein des populations qui interpellent régulièrement leurs acteurs politiques et cadres, sur pourquoi leur soutien au pouvoir n’est pas productive. Aucune réponse, sinon, la gêne.
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.