Les Organisations de la Société Civile (OSC) en Mauritanie doivent jouer un rôle plus actif dans le processus de gouvernance des industries extractives. Cette revendication a été formulée jeudi par Mme Juliane Weymanne, conseillère GIZ (coopération allemande) pour la gouvernance des ressources naturelles au Liberia, en Sierra Leone, en Guinée et en Côte d’Ivoire, au cours d’une rencontre organisée au siège du Comité National de l’Initiative pour Transparence des Industries Extractives (CNITIE).
Mme Wymanne a appelé les Organisations de la Société Civile (OSC) « à travailler en synergie en vue d’un renforcement de leurs capacités grâce à l’appui à la formation de certains partenaires internationaux engagés dans le soutien au processus de transparence des industries extractives ».
Le rôle accru de la société civile dans le processus de transparence en matière de gestion des industries extractives doit également " se traduire par une implication plus forte des OSC dans la participation à l’élaboration des rapports annuels, aux campagnes et caravanes de sensibilisation."
L’experte de la GIZ préconise une nouvelle vision pour sortir des chemins habituels en faisant preuve de créativité suivant les réalités nationales, tout en restant conforme aux exigences internationales.
Elle a donné l’exemple de la société civile au Liberia, 1er pays africain déclaré conforme à l’Initiative Internationale pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) en 2009 ( après sa candidature en 2007) et dans lequel les OSC ont été forment impliquées en dépit d’un déficit initial de capacités et « d’une impréparation ».
La Mauritanie, rappelle-t-on, produit le fer, l’or, le cuivre et à un degré moindre le pétrole (secteur qui connaît une intense campagne d’exploration dans l’on shore et l’off shore).
La Mauritanie a adhéré à l’ITIE en octobre, déclarée pays candidat en septembre 2007 et conforme depuis février 2012.
La création de l’initiative internationale pour la transparence est justifiée par les nombreux problèmes de gouvernance générés par la gestion des ressources extractives (transferts illégaux, fraude et évasion fiscale, corruption, atteinte à l’environnement et aux droits des communautés…..) qui ont de graves conséquences politiques, économiques, sociales et environnementales.