Une marche suivie de meeting, organisée à Nouakchott par une nouvelle coalition de l’opposition mauritanienne, a mobilisé plusieurs dizaines de milliers d’individus qui ont dit non à un projet de révision constitutionnelle devant être soumis à un référendum le 05 août prochain.
Cette manifestation s’est déroulée en présence des principaux leaders de l’opposition mauritanienne.
Partie de 3 endroits différents pour converger vers la mosquée « Ben Abass » située au centre-ville de Nouakchott, l’immense foule des marcheurs a crié en chœur: « non au troisième mandat, non à la modification de la constitution, non à la perpétuation du pouvoir militaire et exigé le départ des généraux Mohamed Ould Abdel Aziz et Ghazwani ».
Plusieurs chefs de partis ont pris la parole à l’occasion du meeting de clôture de cette gigantesque manifestation, notamment Mohamed Jemil Ould Mansour, président en exercice du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU). Celui-ci a exprimé « la ferme détermination du peuple mauritanien à faire échec au projet de révision du pouvoir et à préserver la
constitution et le principe de l’alternance démocratique ».
Il a par ailleurs annoncé la poursuite des manifestations dans les autres villes du pays dimanche.
Ce projet de révision constitutionnelle sur la base de l’article 38 de la loi fondamentale, porte sur la suppression du sénat, la création de conseils régionaux, la modification des symboles nationaux (drapeau et hymne) et la suppression de certaines institutions.
Mais pour l’opposition mauritanienne, le recours à l’article 38 de la loi fondamentale, pour une révision constitutionnelle « cache des intentions inavouées » de la part du pouvoir, dans la mesure où la procédure de révision constitutionnelle est réglée par le chapitre VI du même texte en ses articles 99,100 et 101.
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.