Les sociétés issues de l’ancienne Poste de Mauritanie, scindée en MAURITEL (filiale de Maroc TELECOM) et MAURIPOST, ont entamé le processus de règlement de 54 travailleurs négro-africains victimes des événements de 1989, qui doivent percevoir un montant total de 54 millions d’ouguiyas.Au niveau de la MAURIPOST, le règlement des 26 ex travailleurs, qui touchent chacun 1 million d’ouguiyas a été entamé en début de semaine.Suivant le même timing, les 28 anciens travailleurs devant être payés par la MAURITEL pour un montant équivalent, ont récupéré le précieux document permettant leur paiement immédiat.Ces ex travailleurs sont d’anciennes victimes de troubles à caractère ethnique déportés vers le Sénégal en 1989.Ils rentrent dans leurs droits après un long combat dont le résultat a été une décision gouvernementale de créer un comité interministériel en vue de régler les cas de tous les fonctionnaires et travailleurs du secteur para-public expulsés du pays à partir d’avril 1989.Ce comité interministériel avait recensé un millier d’individus.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».