Il n’est pas de mon habitude de réagir face aux récriminations que l’ancienne et provisoire équipe qui dirigeait le Parti du Sursaut nous a habitués, notamment au cours du mois béni du Ramadan.
Malgré cela, et après mûre réflexion, il m’a paru nécessaire d’éclairer l’opinion publique sur les mutations que connait le Parti, tout en m’abstenant d’user des expressions grossières ou injurieuses auxquelles font recours les faibles et ceux qui n’ont pas la culture du dialogue mais qui, en revanche, maîtrisent parfaitement la mise en scène, la diffamation et la calomnie.
Il ne s’agit nullement d’invoquer ici les décisions du Bureau Exécutif légalement élu, moins encore la légitimité de ses membres car la justice mauritanienne, après 4 années de procès, a rendu son verdict en qualifiant nulles et non avenues toutes les décisions de l’ancien Bureau Exécutif. Ce verdict n’est pas fortuit ; il est l’aboutissement d’une longue et complexe procédure et de l’irréfutabilité des preuves que nous avons présentées pour mettre en évidence l’illégitimité de ce Bureau qui a visé à créer des scissions au sein du nôtre qui a été élu à l’unanimité le 21 février 2012 et composé de 33 membres.
La décision de notre Bureau (qui puise sa légitimité des décisions judiciaires) portant remplacement de l’ancienne présidente, Madame Lalla Mint Chrif, par son premier vice- président, vise à mettre fin à l’instabilité et à l’anarchie qui ont secoué le Parti, depuis 4 années et l’ont empêché d’amorcer sa phase de décollage. Cette décision a été prise suivant les formes réglementaires requises (réunions, convocations de tous les membres y compris l’ancienne présidente du Parti, signature des PVs…)
Les exactions et les pratiques peu scrupuleuses de l’ancienne Ministre et présidente du Parti sont connues de tous. Je peux citer en particulier le lynchage de l’un des membres notoires du parti et la série des communiqués annonçant tantôt l’exclusion d’un dirigeant, tantôt portant des propos outrageants relevant d’une manifeste volonté de nuire à sa renommée et à compromettre son avenir politique. Combien de dirigeants et membres du Bureau Exécutif, ont été écartés des listes candidates lors des élections, sous prétexte que c’était la volonté du Président de la République qui en a décidé ainsi, alors qu’il n’en était rien.
Les conséquences des pratiques douteuses de l’ancienne équipe qui dirigeait le Parti , sont visibles à travers le cafouillage délibéré lors des élections de 2013 et les choix des candidats en l’absence de toute forme de concertation et de coordination contrairement à l’usage au sein des composantes de la majorité qui soutiennent le programme de son Excellence Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République.
Ces choix inopportuns sont la cause directe de la montée de l’opposition radicale à Guerrou, Djiguenni, Néma et Rosso, jadis et naguère fiefs de la majorité présidentielle.
Toutes les forces vives du Sursaut sont désormais conscientes que de telles pratiques ont contribué à l’étiolement, l’isolement et l’enlisement du parti ; elles ont creusé davantage le fossé entre elle et sa base, entre elle et ses élus (maires et députés).
Personne n’ignore non plus la gestion peu coherente de l’ancienne présidente du parti et ordonnatrice de son budget, épaulée par un comptable et un trésorier qui dépensent au gré de leur humeur, en bafouant et court-circuitant les procédures comptables et budgétaires en la matière.
Quant à la campagne visant à offenser des dirigeants et fondateurs du Parti, elle n’est qu’une autre forme de la surenchère adoptée par l’ancienne équipe pour occulter la réalité, pour détourner l’opinion publique des vrais problèmes auxquels fait face le parti et obstruer le chemin devant toute tentative de mettre fin à la dégringolade et à l’anarchie dans laquelle il est plongé.
En tant que tenants de la destinée du Parti, nous nous engageons à rétablir la légalité en son sein, à opérer une rupture d’avec l’ère révolue et rétrograde de l’ancienne équipe, caractérisée par l’excès de pouvoir et l’abus d’autorité ; nous allons œuvrer à remettre le parti sur les rails afin de pouvoir jouer pleinement son rôle d’avant- garde dans la scène politique en tant que deuxième grande formation de la majorité présidentielle, et faire renaitre de nouveau l’espoir au sein de nos compatriotes pour croire à un lendemain plus radieux, à une Mauritanie, épanouie, prospère, inclusive…
Mohamed Ould Abdel Kader, membre du Bureau Executif