Conscient de son impopularité, de son hyper fragilité politique et de l’extrême désorganisation de son parti, le président de la République tente aujourd’hui d’envelopper le pays sous une chape de silence en étouffant toutes les voix discordantes. Sauf que la Mauritanie n’est pas un pays où on se tait. Il arrive un moment où le silence face aux dérives autoritaires d’un régime quel qu’il soit, devient une trahison démocratique. Alors, nous n’avons pas peur ! C’est Mohamed Ould Abdel Aziz ou l’histoire d’un Président outrancier, éruptif, colérique, caractériel, toujours à cran contre ce brave peuple de la Mauritanie qui, au prix de son sang, l’a porté au pouvoir et qu’il n’a de cesse, depuis son élection, de stigmatiser. La Mauritanie à connu sept chefs d’Etat avant lui, mais la présidence Aziz aura été parmi toutes, celle la plus fortement imprégnée par les conflits, les tensions, les règlements de compte et les vengeances. Jamais la cruauté politique d’un Président n’a fait peser sur la nation, mauritanienne tout entière, d’aussi irréversibles risques de fractures politiques, confrériques, ethniques et sociales. Avec en filigrane, la mise en lambeaux de notre ersatz de cohésion nationale. Et pour la première fois dans notre pays, le vote risque d’être biologique. Ainsi va la Mauritanie sous Mohamed Ould Abdel Aziz. Avec à la barre, un Président qui, deux ans avant le terme de son mandat, nous fait la démonstration de son exceptionnelle virtuosité, dans la gestion d’une fin de règne. A chaque Mauritanien de prendre conscience que ce régime est en train de mener assurément notre chère Mauritanie vers un danger dont on ignore les conséquences. Je veux en même temps tirer la sonnette d’alarme pour demander à l’armée de protéger notre constitution, c’est leur noble mission, c’est aussi l’espoir de la Nation. Notre pays va mal. Notre démocratie va mal en pis… notre pays va tout droit vers une catastrophe…irréparable…les gens du régime jouent avec le feu.
Ahmed Bezeid Ould Beyrouck
Je ne suis ni de l’opposition,
ni de la majorité présidentielle
Je suis ailleurs
« A bon entendeur, salut ».