La mort d’Ould Hormtalla non encore élucidée
Vendredi 12 Mai, on en était à prier Soubh, dans une des mosquées au sud de l’ONS, au quartier E-Nord quand éclate, soudain, une détonation. A la fin de l’office, on découvre un corps gisant au sol, à trente mètres de la mosquée. L’arrière de sa tête saigne abondamment. Emotion d’autant plus grande que l’homme est connu : c’est le professeur Cheikh ould Hormtalla, un éminent avocat. Evacué aussitôt au Centre hospitalier national, il y succombe, le soir même.
Une enquête est ouverte par la police, après constat sur le lieu du drame. Le cadavre autopsié. Mais les résultats de ces deux procédures restent soumis à un blackout total. Une source bien informée nous a cependant déclaré que les enquêteurs penchent plutôt pour le meurtre. Plusieurs sites d’information de la place ont attribué, un peu trop hâtivement, la mort de l’avocat, qui se serait hâté pour accomplir la prière matinale, à un coma soudain suite à une brutale chute de tension. En heurtant le sol, la tête du défunt aurait été blessée par une pierre, entraînant une hémorragie interne. Quant à la détonation, elle serait due au déclenchement malencontreux, dans la chute, du pistolet qu’Ould Hormtalla portait sur lui. Une hypothèse qui ne tient pas la route, ledit pistolet ayant été retrouvé toujours dans sa gaine. On attend avec impatience les résultats de l’enquête et la mise aux arrêts des exécutants et des commanditaires de cette sale besogne.
Trois drames causés par la jalousie
Mohamed Salek ould Nava, sexagénaire natif d’Atar, a commis un abominable meurtre selon une méthode inouïe, chez nous. Il a tué froidement son ex-femme et mère de ses trois enfants, sous les yeux de ces derniers et des passants. Pire : il n’a pas tué la pauvre Isselekha mint Massa par arme blanche ou à feu. Non : il l’a écrasée avec sa voiture, en prenant soin d’aller et venir sur sa victime, pour s’assurer de l’avoir bien tuée. Au cours de son audition, il a avoué aux enquêteurs le mobile de cet acte ignoble : la jalousie…
Abdallahi ould Abdou rentre chez lui, à Néma, la semaine dernière, à une heure tardive. Il surprend sa femme en compagnie d’un militaire en tenue. Il tire aussitôt son poignard et lui en porte plusieurs coups, aux bras et à la jambe. Blessé, le militaire s’enfuit et disparaît. Furieux de jalousie, le mari s’en prend alors à son épouse et la poignarde à son tour. Le frère de celle-ci s’interpose, et reçoit, lui aussi, un coup de lame à la main. On ne pourra neutraliser Abdallahi qu’en lui jetant une pierre qui le blesse à la tempe. La gendarmerie a arrêté le couple, le frère de la femme et le soldat…
Soirée de danse, il y a trois jours, à Tevragh Zeina. C’est au tour d’un jeune fils à papa de déraper, sous l’effet de la jalousie. Il a repéré une jeune fille et s’efforce d’éloigner tout homme qui approche « sa » belle. Mais celle-ci ne sent en rien attachée, encore moins attirée par cet amoureux excessif qu’elle éconduit sans ambages. Et, tandis que le Casanova raté s’emploie à noyer sa déconvenue dans une toute aussi excessive consommation d’alcool, la demoiselle finit par retrouver, en fin de soirée, un autre jeune homme qu’elle attendait. C’en est trop pour notre fils à papa qui s’approche, titubant d’ivresse, pour ordonner au nouveau venu de déguerpir. La fille lui répond que c’est plutôt à lui de s’y résoudre. Pour toute réponse, il tire, fou de rage, un couteau, et en poignarde la belle au bras. On le maîtrise aussitôt et l’emmène au commissariat. Quant à la pauvre fille, elle est évacuée à l’hôpital.
Cadavre à Tarhil
Les quartiers Tarhil, à la périphérie sud-est de Nouakchott sont presque sans activités, la journée. Mais, la nuit, ça grouille de monde. S’y croisent les ouvriers et fonctionnaires qui y habitent et des passants en provenance des quartiers chics de la ville, venus respirer l’air pur et goûter aux délices des grillades de la rue Messoud.
Voici, à la lisière de ces quartiers, tout un groupement de cabanes inhabitées. De jeunes dépravés s’y retrouvent, la nuit, à chanter, danser, boire et fumer. Mardi 9 Mai, au petit matin, le cadavre d’une jeune fille de teint foncé est découvert dans une de ces cabanes. Les autorités administratives et judiciaires se rendent aussitôt sur place, pour dresser le constat, en compagnie d’un médecin légiste. Puis le corps est évacué par les services de la protection civile et gardé à la morgue de l’hôpital de l’Amitié. Il ne sera identifié que le lendemain. Il s’agit de M.B., une jeune malade mentale recherchée par ses parents depuis une semaine. Ella avait disparu du quartier El Mina. Aux dernières nouvelles, l’enquête n’a pas encore pu déterminer les causes exactes de son décès.
Mosy