Les dockers du port de Nouakchott, affiliés à la confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM), ont remporté une bataille, pour ne pas dire une guerre contre les autorités du PANPA qui avaient autorisé un bateau, avec à son bord, une cargaison de riz en provenance du Libéria, pays où sévit le virus Ebola, a déclaré au Calame, Samory Ould Beye, secrétaire général du syndicat précité.
Ce bateau devrait accoster au port de Dakar pour vider ses cales après qu'un refus catégorique lui a été opposé par les autorités portuaires de la capitale Sénégalaise. C’est alors qu’il a mis cap sur le port de Nouakchott où devrait être débarquée la cargaison avant son acheminement vers la capitale sénégalaise. Informés des manœuvres de la direction de PANPA, les dockers de la CLTM ont refusé de décharger ce qui ressemble fort à une « cargaison maudite.».
Face au refus catégorique des dockers du PANPA de débarquer la cargaison de riz, le bateau a quitté le port de Nouakchott.
Le secrétaire général de la CLTM qui a soutenu, toute la journée du samedi, les dockers tout au long de leur bras de fer avec les autorités du port se demande, après cet incident pourquoi les autorités du port de Nouakchott ont-elles accepté de recevoir ce bateau alors que leurs homologues sénégalais l’ont refusé.
Signalons qu’aucune mention sur le pavillon et la quantité transportée n’est disponible sur ce bateau.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».