La police anti émeute mauritanienne a sauvagement réprimé et arrêté plusieurs jeunes mauritaniens, sortis dimanche 16 Avril 2017, dans une marche citoyenne et pacifique, pour exprimer leurs revendications et porter leurs doléances au Président de la République. Et pourtant, quelques jours plutôt, les initiateurs de la marche pacifique de la jeunesse mauritanienne (MPJM) avaient publié un communiqué dans lequel ils dénonçaient leurs exaspérations tout en décidant de se « mobiliser et à organiser une marche de protestation contre l’injustice, l’inégalité, la gabegie ».
Engagés dans une dynamique de respect de la législation en vigueur, ces jeunes avaient déjà déclaré que « cette marche pacifique s’inscrit dans une dynamique d'éveil citoyen et de sursaut national ». Les autorités publiques, au lieu d’adopter une posture responsable et satisfaite à l’égard de cette jeunesse en leur accordant une autorisation, ont préféré faire recours à la provocation et à la violence. Plusieurs parmi eux seront blessés et une trentaine d’autres arrêtés. Sur ordre du procureur de la République, dix jeunes manifestants pacifiques ont été déposés en prison sous la procédure de Flagrant Délit sous les chefs d’accusation d’attroupement non-autorisé et d’agression contre la force publique et de participation.
Leur procès est prévu jeudi 20 Avril.
L’Association mauritanienne des droits de l’Homme (AMDH),
- S’indigne contre la répression sauvage de la marche pacifique de la jeunesse mauritanienne
- Dénonce et Condamne les arrestations arbitraires et ciblées des jeunes manifestants
- Rappelle que le droit de manifester et de se réunir est un acquis garanti par la Constitution mauritanienne ainsi que toutes les conventions internationales ratifiées par notre pays.
- Exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les jeunes arrêtés.
- Réclame un procès juste et équitable.
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Nouakchott, 17 avril 2017
Le Bureau exécutif