Dans l’après-midi du 16 avril 2017, de jeunes Mauritaniens s’étaient rassemblés au Carrefour BMD, après avoir exprimé par écrit leur intention auprès des autorités compétentes, conformément à la réglementation. Leur objectif : Se rendre pacifiquement à la Présidence pour remettre au Président de la République un cahier de doléances portant sur les revendications et préoccupations de la jeunesse mauritanienne, toutes nationalités confondues.
Comme de coutume, en violation flagrante des droits garantis par la loi, le pouvoir réprime avec une rare violence le rassemblement qui n’a même pas eu le temps de s’ébranler, blessant gravement beaucoup de jeunes, avant de procéder à de nombreuses arrestations.
En ce moment, dix jeunes sont entre les mains du Procureur, en attendant de connaître le sort qui leur sera réservé.
L’UFP proteste énergiquement contre cette façon de faire et condamne fermement cette pratique habituelle de l’administration qui viole délibérément et remet sans cesse en cause les libertés publiques, individuelles et collectives garanties par la Constitution de la République Islamique de Mauritanie.
Appelle l’ensemble des forces vives et tous les citoyens épris de liberté à dénoncer avec force cette tendance tous azimuts du pouvoir à recourir à la répression comme solution aux problèmes réels qui se posent dans le pays, en particulier ceux qui concernent la jeunesse mauritanienne, espoir de demain.
Nouakchott, le 17 avril 2017
La Commission de Communication
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !