La France du XXIème siècle serait-elle en peine de se départir de ses « vieux démons» que sont l’inquisition et «le syndrome régicide» ?
La question mérite d’être posée, à l’heure où, bridées voire embastillées par le système financier, bouleversées par la montée des replis souverainistes et identitaires, ébranlées dans leurs fondements par la résurgence du « national-socialisme », les démocraties occidentales sombrent dans la perte des repères.
« L’Affaire Pénélope Fillon », montée en épingle par le Canard enchaîné, participe de ces hérésies qui rythment, fondent et structurent la vie des démocraties européennes.
Voulue au départ pharamineuse puis illicite, la rémunération par François Fillon de son épouse Pénélope Fillon, à hauteur de 639 000 euros puis 830 000 euros bruts, a été exposée de la manière la plus habile pour susciter chez les français, l’ire, la furie, le déchaînement des passions.
L’acharnement médiatique, le feu nourri des dénonciations, l’amplification des accusations et autres révélations se destinaient, avec le recul, à jeter l’opprobre sur les agissements antérieurs de François Fillon choisi, lors des primaires qui ont réuni quatre millions d’électeurs, comme candidat de la Droite et du Centre à la prochaine élection présidentielle française.
Le tour de force réussi aura consisté à occulter les détails utiles à l’information et à la saine formation du jugement des français. Les deux cent quatre vingt huit (288) mois inclus dans l’intervalle allant de 1989 à 2013 pendant lequel Mme Pénélope Fillon aurait été rémunérée par son époux, représentent, déduits des charges patronales, un salaire mensuel net de 2 218.75 euros. Présentée de la sorte, l’information n’aurait ému personne…
Sciemment ou inconsciemment, l’exposé du montant global de 24 ans de rémunération « avait plus de gueule », était censé « faire mal… très mal ! » N’était-ce pas à dessein ?
Afin de frapper les esprits, écœurer les âmes sensibles, révolter les masses besogneuses qui s’échinent au quotidien avec des revenus précaires, la presse ne pouvait pas faire mieux que semer l’épouvante dans l’opinion, en brandissant « tout de go » la rémunération de 639 000 euros. Pis encore, le jour d’après, le Canard enchaîné s’excusant du peu, rectifiait à la hausse le montant total de la rémunération de Mme Pénélope Fillon. Elle aurait plutôt perçu 830 000 euros bruts.
Le socle du «landernau politique français» est ébranlé. L’opinion publique crie au scandale… L’électorat de François Fillon est consterné… La machine judiciaire est mise en marche en peu ou prou 24 heures. Il faut porter le coup fatal avant que la colère, l’émoi et le désenchantement ne faiblissent…
Avec la fulgurance d’un missile à tête chercheuse, le déluge d’informations assénées visait outre la déstabilisation causée par l’effet de surprise, « l’explosion du candidat Fillon », lequel a eu l’outrecuidance pendant sa campagne des primaires de s’attaquer violemment à Nicolas Sarkozy à travers sa célèbre formule : « Qui oserait imaginer le Général de Gaulle mis en examen?»
L’actualité politique française du XXIème siècle sous des contours nouveaux, semble rependre à son compte « les schèmes comportementaux dix-huitièmistes de la révolution ». Le pouvoir «inquisitorial» dévolu à la presse actionne à coup de dénonciations, les mécanismes visant à positionner «le couperet de la guillotine» ; le Parquet se saisit de «l’affaire», enquête et juge de l’opportunité de faire tomber « le couperet » qui tranchera la «tête de l’accusé…».
On s’en aperçoit, la France du XXIème siècle demeure en proie au « syndrome régicide » ainsi qu’aux succédanés lointains de «l’inquisition ». Sinon, qu’est-ce qui peut justifier « la tempête médiatique », l’effervescence quasi-jouissive de la presse, le déferlement des passions suscitées au sein de l’opinion par le « Pénélope Gate » ?
Une première esquisse de réponse pourrait être attribuée au rapport des Français à l’argent. Une autre hypothèse serait imputable à la suspicion congénitale entretenue dans l’inconscient collectif français vis-à-vis de ceux qui aspirent «à la tête» du pays. Une dernière tentative de réponse serait à mettre au compte de « l’horreur exprimée par les Français à l’endroit des privilèges que s’octroient les élus dans l’opacité et en marge de toute exemplarité ».
De fait, dans l’imaginaire de « la fille aînée de l’Eglise », l’argent connote à la fois « la corruption des âmes » et « la fascination de la vie dorée ». « Excrément du diable utile à fertiliser le champ du Seigneur », l’argent, par ses calentures, est prompt à maintenir en esclavage celui qui précédemment en était le maître. Le dicton français est connu : « l’argent est bon serviteur mais un mauvais maître ». La dualité qui sous-tend le rapport de l’argent à son possesseur, est vécue de manière tout aussi ambivalente par les Français : « ils aiment à le posséder pourvu que ce soit sans ostentation… »
De l’Avare de Molière aux Faux-monnayeurs d’André Gide en passant par la porte étroite du même auteur, le rapport des Français à l’argent s’inscrit dans la tradition du « bas de laine », la culture de l’épargne, les mœurs de l’argent honnêtement acquis et mis à l’abri des regards. La méfiance et la suspicion qui entourent « la vie dorée » se justifient en ceci que Catholiques de souche, les Français pratiquants ou non, ont conservé une manière de relation morale avec l’argent. L’accession à la félicité qui veut « qu’il sera plus facile à un chameau de passer par le chat d’une aiguille qu’à un riche d’accéder au Royaume des Cieux », résonne encore dans le sein de l’électorat français, de Droite qui du fait du catholicisme affiché du candidat Fillon, l’aurait majoritairement voté aux deux tours des primaires de Droite.
Passé sans « l’adoubement » de la haute finance à travers les mailles du filet des sondages qui le donnaient en troisième position derrière Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, François Fillon ne présentait aucune garantie pour le système financier. Au contraire son programme, celui pour lequel la majorité issue des quatre millions d’électeurs français a accordé ses suffrages, s’est clairement déclaré en faveur « du désendettement de la France ; la vision d’un monde multipolaire ; le rétablissement des liens avec Moscou et la Syrie ; la volonté de réforme ; la nécessité de redonner à la France, une place forte au sein de l’Union Européenne ».
Qu’est-ce qui pourrait expliquer que « le système financier » qui tient les rênes du véritable pouvoir en France depuis près d’un demi-siècle, se soit si violemment offusqué au point de vouer aux gémonies François Fillon ?
Répondre à cette question nécessite que l’on revienne aux tenants et aboutissants de ce que la Presse a tôt fait de dénommer «le Pénélope Gate ».
Ce qu’il faut au premier abord et sans parti pris admettre, c’est que « le Pénélope Gate» n’est ni plus ni moins qu’« une violente manœuvre de désinformation, une vaste conspiration destinée à légitimer la disqualification d’une candidature ayant recueilli les suffrages majoritaires de quatre millions de français, une entreprise de discrédit des politiques français et de défiance vis-à-vis de la politique française. Une atteinte périlleuse portée à la démocratie française sous le couvert de la vertu dont doivent faire montre les élus du peuple».
1-Le «Pénélope Gate » : une violente manœuvre de désinformation.
Les Français apprennent que les parlementaires rémunèrent leurs collaborateurs à partir d’une enveloppe mise à leur disposition par les institutions. L’enveloppe mensuelle de la rémunération de l’attaché parlementaire est de 9561 euros lorsque l’Assemblée Nationale se charge de la gestion du contrat et paye les charges sociales. Au cas où l’élu est en charge du contrat de travail, l’enveloppe s’élève à 14 341 euros. Dans ce cas de figure, l’élu reverse lui-même les charges patronales à prélever de ladite enveloppe. Rien d’illégal. Rien d’anormal. Sauf que l’attaché parlementaire de François Fillon est Mme Pénelope Fillon, son épouse, laquelle aurait été rémunérée pour un montant de 830 000 euros bruts ! Précise-t-on que cette rémunération couvre la période allant de 1989 à 2013 ? N’est-ce pas volontairement que la Presse omet de préciser que Mme Fillon a perçu 639 000 euros et reversé 191 000 euros à l’Etat ? Assurément. La Presse, téléguidée par « les acteurs de l’ombre » entendez du « système » procède par l’inverse : elle aurait été rémunérée 639 000 euros et révise le jour d’après à la hausse : 830 000 euros. L’objectif est clair : ainsi exposée, la rémunération de Mme Fillon choque, déclenche l’aigreur, l’amertume, la colère des gagne-petits, des masses besogneuses et des sans-emplois figurant en grand nombre parmi les quatre millions d’électeurs français.
Pire, les enfants Fillon auraient eux-aussi été rémunérés au titre de prestations diverses par leur parlementaire de père. Les montants cumulés perçus en y incluant la rémunération de Mme Fillon avoisinent un million d’euros. De l’effarement l’opinion est vite passée à l’indignation. Pari réussi : la colère explose … Les électeurs demandent des comptes… La justice s’en mêle : une enquête est ouverte. Trop c’est trop ! Il faut en découdre avec les élus indignes et incapables de probité. La corde sensible : l’argent, le rapport des politiques à l’argent. La machine redoutable des médias passe en boucle « le Pénélope gate » dans une perfide et calomnieuse « joyeuseté ». Le « syndrome régicide » historiquement ancré dans l’inconscient révolutionnaire du peuple français se réveille : « la tête de Fillon doit tomber… »
2-Vaste conspiration visant la disqualification du candidat Fillon…
L’enchaînement des révélations au prorata quotidien d’une nouvelle « pseudo dénonciation » frise l’acharnement et trahit la vocation «régicide » des coups portés à celui qui est le plus apte à présider au destin de la France sans être passé par le « pré-filtrage » de « la puissante nomenclature financière » tapie dans l’ombre.
François Fillon aurait, autre grief, rémunéré son épouse au titre d’assistante parlementaire sans que cette dernière n’ait produit des prestations en conformité avec sa prétendue fonction auprès de l’élu. Même en présence d’un contrat de travail en bonne et due forme, « elle aurait exercé pendant 24ans, un emploi fictif ». Pourtant, rien n’est moins sûr, l’assistance parlementaire ayant régulièrement pendant 24 ans reversé la part qui revenait à l’Etat, soient 191 000 euros.
Sans désemparer, la conspiration exhume une interview de France 2 datée de 2007. Comme par enchantement, l’extrait sans doute « décontextualisé » révèle du propos même de Mme Pénélope Fillon « qu’elle n’a jamais tenu un emploi pour le compte de son époux… ». Cette dernière s’était sans doute accoutumée à tenir son rôle, le temps passant, dans la discrétion et la proximité de son élu d’époux au point de ne plus établir de différence entre l’assistante parlementaire et la femme au foyer…mais que fi !
L’indignation est à son comble. La Droite est divisée. La perspective d’un plan B est envisagée… Or, François Barouin comme Xavier Bertrand qui ont l’initial B dans leur patronyme ne sont pas partants. Le plan Fillon doit donc demeurer. Mais à quel prix ?
L’opinion française dont le sens critique s’est manifesté lors des Primaires de Droite subit à nouveau les assauts des statistiques prospectives. La côte d’estime des Français vis-à-vis de la candidature de Fillon suite à « l’affaire » éponyme a chuté… Diversion réussie : « l’Affaire Fillon » a remplacé « le Programme Fillon ». Mieux, «le Pénélope Gate» doit pouvoir apporter la preuve que « le projet de la France forte » de Fillon est inapplicable et ne peut être conduit par François Fillon, au cas où il échappait aux charges connexes que s’emploieront à développer les instigateurs du « Pénélope Gate… ».
« Noyer le projet de la France forte » de François Fillon dans la marée haute des dénonciations et les vagues tumultueuses des révélations de « l’affaire Fillon », telle est la stratégie des «acteurs de l’ombre ».
Dites-moi qu’il ne s’agit pas d’une vaste conspiration, je vous le concèderais à condition que vous précisiez qui tient les médias, les instituts de sondages et ce que pèsent les multinationales dans la politique française. En clair, la politique française, la démocratie française, le suffrage universel des français ne seraient-ils pas pris en otage par les pouvoirs de l’argent, les puissances financières, le système financier ?
3-Discrédit des politiques français et défiance vis-à-vis de la politique française.
A l’entame de sa mandature présidentielle, François Hollande dont la campagne s’était clairement déclarée contre les dérives de la haute finance a constamment reculé dans ses prétentions tout au long de son quinquennat. S’attaquer au « pouvoir de l’argent » en France c’est comme entreprendre « le nettoyage des écuries d’Augias ». La fiscalité ; le problème de l’emploi ; les points de croissance ; la sécurité sociale ; les retraites ; la tenue de l’économie et des finances ; les revendications syndicales, sociales, corporatistes ; les lois afférant au travail, à la santé, à la justice, à l’harmonie du corps social sont intimement liées au « système financier » dont le leitmotiv se résume dans l’aphorisme de Régis Desmarais : « Consommer pour vivre et vivre pour s’endetter ».
Pendant son quinquennat, François Hollande malgré ses talents d’équilibriste qui ont fait dire de lui qu’il était « l’homme de la synthèse » a été incapable de se prononcer pour ou contre les grands enjeux prédéfinis par « la haute finance ». Aussi, aura-t-il été pour les sondages, le Président le plus impopulaire de la Vème république.
Son renoncement à briguer un nouveau mandat présidentiel n’est par étranger à « la loi Macron » qui a divisé la gauche ; à « la loi Thaubirat» sur la légalisation du mariage homosexuel qui a offusqué tant la Droite, le Centre que l’Extrême Droite, à « la loi Khomry » passé en force avec l’utilisation du 49-3 par le Premier Ministre Manuel Valls contre l’avis des Confédérations syndicales des travailleurs et le vote du Parlement français.
Le chômage dont le candidat devenu en 2012 Président avait promis la baisse, a persisté. Et, bien au-delà des actes posés par l’exécutif sous la présidence de François Hollande, un fait demeure invariant : « les instituts de sondage ont maintenu sa côte de popularité dans des proportions nettement au-dessous de la réalité de l’exercice du pouvoir ainsi que des réalisations heureuses de son quinquennat ».
En Afrique en général et dans les pays africains francophones en particulier, le Président Hollande, tout en préservant les intérêts de la France, aura favorablement marqué les esprits. Sa volonté de redéfinir les rapports France-Afrique basés sur la reconnaissance mémorielle des préjudices causés à l’Afrique par la colonisation et la nécessité des réparations ont été saluées à juste titre. L’implication active et bénéfique de la France visant la sécurité des Etats africains contre l’internationalisation du terrorisme a été bien accueillie sous son magistère. Sa grande réserve affichée vis-à-vis du « sacro-saint devoir d’ingérence » de la France comme son effort de sincérité dans la coopération co-dévoloppementale ont concouru à redorer le blason terni de la coopération franco-africaine, sous la présidence française de Nicolas Sarkozy. Le climat apaisé insufflé aux relations franco-africaines est à mettre au crédit de la politique extérieure de la France qu’il aura implémentée.
Le maintien du Franc CFA demeure cependant « le tendon d’Achile, « le ventre mou » de la coopération de la France avec les pays francophones de la zone franc.
La rigidité de cette monnaie dans les échanges constitue depuis plus d’un demi siècle, un frein que renforce jusqu’à l’impuissance, l’absence de souveraineté des Etats de la zone franc, l’extrême ténuité de leurs marges de manœuvre pour impulser un développement véritable de leur pays respectif.
François Fillon, candidat de Droite, pur produit d’un parti qui abrite en son sein « l’oligarchie de la haute finance » donc le pouvoir de l’argent, s’attaque à son tour à « l’aphorisme consommer pour vivre et vivre pour s’endetter… », moteur de la toute-puissance du système financier… « Le désendettement de la France », utile et nécessaire, est très mal reçu par « le système » tout comme « sa volonté de reforme »… La suite est connue. Nous n’allons pas y revenir…
Tout sera réuni afin que les Français qui se sont prononcé pour François Fillon dans les urnes lors des primaires, soient contredits par les instituts de sondage, mis en minorité par l’opinion outrageusement matraquée par les appels à la démission de leur leader.
Tout sera entrepris pour affaiblir François Fillon et faire « germer dans le sillon meuble de l’inconnu » présenté comme « neuf, vertueux et rafraichissant », un candidat de substitution issu du « système », en l’occurrence Emmanuel Macron classé en deuxième position dans les sondages derrière Marine Lepen.
Tout sera fait pour taire la mise en examen de Marine Lepen du Front National, pour les mêmes raisons qui ont conduit les médias à orchestrer, avec un professionnalisme hors pair « l’Affaire Fillon ».
En structure profonde de « l’Affaire Fillon » se dessinent le déclin du suffrage universel, la judiciarisation de la politique, l’instrumentalisation du « quatrième pouvoir par le système financier », l’atteinte périlleuse portée à la démocratie en général et à la démocratie française en particulier.
4-« L’Affaire Fillon » : une atteinte périlleuse portée à la démocratie française.
Qu’il vienne à l’idée des français recrutés tant dans les hautes sphères politiques qu’au sein des masses populaires, le dessein d’évincer un candidat à l’élection présidentielle, fût-il vainqueur des primaires, est de leur droit. Qu’une telle éviction soit motivée par le fait que ledit candidat, sous quelque prétexte médiatisé et claironné à tue-tête, n’a en vérité fauté que pour n’avoir donné aucune garantie claire aux « oligarques du système qui tient l’audio-visuel, manipule les sondages, bride la presse écrite et détient le pouvoir financier », est pernicieux pour le droit à une juste information et à un juste équilibre dans la formation du jugement de l’électorat français.
Que la cabale médiatique contraigne le candidat à se faire « Hara-kiri » en abdiquant, excédé par les coups de boutoir d’une presse dont l’ingéniosité consiste à rivaliser de perfidie intéressée et de calomnie outrageuse, est plus que malsain. Une entreprise de cette envergure est bel et bien une atteinte périlleuse portée à la démocratie française.
Les démocraties occidentales et outre atlantiques sont de plus en plus confrontées à l’interférence voire l’immixtion du « quatrième pouvoir » dans le suffrage universel, le vote référendaire ou simplement la prégnance des médias sur l’opinion. Le phénomène Donald Trump, devenu Président des Etats-Unis alors que les sondages le donnaient perdant, a marqué les esprits.
Que les médias américains aient ébruité quelques révélations au sujet de « l’usage irresponsable du téléphone portable » de son adversaire Hilary Clinton, alors qu’elle officiait comme Secrétaire d’Etat Américain, a certainement pesé sur l’image de la candidate et influencé l’électorat américain.
On le voit, tout est possible lorsque « le quatrième pouvoir » met en marche « le rouleau compresseur » de la communication et sature, les unes des journaux d’informations accablantes avec une maestria exemplaire. Parfois, le soutien apporté à une information même subrepticement diffusée, soulève une vague déferlante de protestations dont la houle aveuglante se démultiplie lorsque des preuves émanant d’analyses pertinentes viennent « couler » tel un béton précontraint « l’ossature » de la vérité. La cible visée se dérobe, s’excuse ou abdique.
Selon que l’information veut peindre « la hideur » ou la « beauté » elle s’empare du « miroir » pour réfléchir « l’une » ou « l’autre ». Henri Beyle connu sous le pseudonyme Stendhal écrivait : « le roman est un miroir que l’on promène le long du chemin… ». Un peu pour parodier le romancier, « la presse est devenue un miroir qui montre certes avec pertinence mais subjectivité, le parti pris derrière lequel l’opinion et les lecteurs devraient se ranger… »
François Fillon du fait du « Pénélope Gate » doit-il abdiquer ?
Non ! pour la raison simple que « le Pénélope gate » dépasse largement le cadre de « l’affaire » pour attenter au suffrage universel. Seul importe « le projet pour une France forte » que les Français de la Droite et du Centre ont majoritairement approuvé.
Il faut éviter à la France, la diversion et la perte des repères. Les Français doivent convoquer pour leur gouverne, l’esprit des Lois de Montesquieu et le Contrat Social de Rousseau qui ont assis dans le roc granitique de la constitution française d’une part, le principe de la séparation des pouvoirs et de l’autre, les bases de l’harmonie sociale.
Sans conjecturer de ce que la justice française va rendre comme verdict, relativement à cette « affaire », il faut espérer qu’elle aura la sagesse de faire « le départ » entre « le brouhaha médiatique » et son rôle régulateur des dérives, tout comme elle devra faire appel à sa vocation réparatrice des torts, ceci dans le strict respect de la loi fondamentale. Car nul ne saurait « à 03 mois d’une présidentielle délégitimer les voix de la majorité exprimée par quatre millions d’électeurs français ». Le reste n’est que « récriminations » certes justifiées, mais très insuffisantes pour autoriser que soient enterrées les espérances des Français et démonétisés sans appel les politiques et par-dessus bord la politique.
Notre avis est que le candidat Fillon doit demeurer dans la course.
Son projet représente «une occasion pour la France de revisiter le logiciel de sa politique intérieure ainsi que l’ADN des accords obsolètes et contreproductifs passés avec les pays africains de sa sphère d’influence ».
Guy Samuel NYOUMSI
Président de Solidarité Africaine de France
Vice-président du Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN),
Chargé des Relations avec l’Afrique et des Affaires Internationales
Contact : [email protected]