C’est sous le sceau de la « mutation » que les forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM) tiennent, le vendredi, 29 août leur 8e congrès, à l’hôtel Chinguetti Palace. Ce congrès, qui se tient pour la première fois en terre mauritanienne, intervient presque une année, jour, pour jour, après le retour du président du Mouvement, M. Samba Thiam en Mauritanie.
Durant les deux jours, les délégués venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays feront une revue générale de l’organisation du Mouvement, réaffirmeront sa position générale sur les questions nationales, feront part des solutions qu’ils préconisent par rapport à la question de la cohabitation, ceci après en avoir dressé un diagnostic sans complaisance.
Au cours des assises du 29, un certain nombre de textes majeurs seront publiés, notamment celui relatifs à l’« Autonomie ». Une occasion, estime le mouvement pour couper court aux « nombreuses supputations » et de faire connaître à toute l’opinion nationale la « véritable proposition des FLAM ».
Les congressistes pourraient enfin décider de mutation ou non du Mouvement en parti politique. L’option avait été prise depuis que le Mouvement a décidé de revenir au bercail. En effet, en décidant de renoncer à la lutte armée, de mettre fin à un exil de 23 ans pour revenir se battre politiquement à l’intérieur du pays et en excluant d’intégrer une formation politique de la place, les FLAM n’ont d’autre option que de se muer en parti politique. Avec comme défi majeur de « ne plus faire peur à la composante Beidane du pays à qui certains extrémistes de tous les bords ont voulu faire croire que les FLAM sont leur principal ennemi, qu’ils leur veulent du mal, ce qui est loin d’être le cas», indique une cadre du mouvement
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».