Si l’on en croit des sources concordantes et confidentielles, l’homme d’affaire français, qui gère de nombreux ports en Afrique, aurait tenté de s’emparer du port autonome de Nouakchott dit port de l’amitié (PANPA). Cette révélation a filtré de la rencontre qu’a eue le président de la République et les sénateurs des deux Hodhs.
Nos confidences renseignent que l’homme d’affaire français était venu offrir ses services pour obtenir la gestion du PANPA en mettant sur la table un bon paquet d’argent (10 millions d’euros), ce qui aurait suscité l’ire du président qui aurait piqué une vive colère l’amenant même à taper du point sur la table et à éconduire son visiteur. Le président mauritanien n’aurait pas apprécié la manière dont nos amis français « traitent » avec les présidents africains qu’ils peuvent acheter ou faire changer d’avis à coup d’Euros ou de Dollars, selon sa version des faits.
Aujourd’hui, même si l’affaire remonte un peu dans le temps, les relations entre la puissance coloniale et la Mauritanie ne sont pas au beau fixe malgré le fait que notre pays joue un rôle déterminant dans
la lutte contre le terrorisme au Sahel et de ce fait héberge des forces françaises sur son territoire. Signalons que Bolloré gère, en plus des média, 14 ports en Afrique ainsi que 23 ports secs.
Toujours au cours de cette rencontre, le président aurait également accusé certains pays voisins d’avoir monté de toutes pièces l’accusation selon laquelle la Mauritanie serait liée à AQMI par un «pacte de non agression.» Il n’est un secret pour personne que les relations entre la Mauritanie et ses voisins du Sénégal, du Maroc, de l’Algérie et même du Mali évoluent toujours en dents de scie.
Autre sujet abordé au cours de cette rencontre, la question du référendum. Selon nos sources, certains sénateurs, tout en réaffirmant leur soutien au référendum qui sera soumis aux deux chambres du Parlement, auraient sollicité, au retour « plus de considération et d ‘attention » de la part du président et de son gouvernement. Ils auraient demandé à être mieux « impliqués » dans les prises de décisions. Revenant sur le référendum et la suppression du sénat, le président aurait fait savoir qu’avec ou sans les sénateurs, rien n’arrêtera le processus du référendum.
Auparavant, nos confidences révèlent que le président aurait évoqué « les réalisations » qu’il a faites pour la Mauritanie mais estime n’être pas « suffisamment soutenu ». Pis, il déplore les «attaques » et les « coups bas » de l’opposition, la tiédeur du gouvernement et des partis de la majorité présidentielle, au plan intérieur mais aussi les «coups de boutoir » des pays voisins et de la France, au plan international.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !