Les responsables de plusieurs partis de l’opposition mauritanienne ont annoncé une campagne active de boycott du référendum constitutionnel prévu au début de l’année 2017, mardi au cours d’une conférence de presse conjointe.
Cette rencontre a regroupé les leaders du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), le Rassemblement des Forces Démocratiques et son allié, l’Union Nationale pour une Alternance Démocratique (UNAD).
Cette consultation référendaire est annoncée pour le début de l’année 2017 par les autorités mauritaniennes.
Elle vise à faire approuver la suppression du sénat, la création de conseils régionaux et le changement des symboles de l’Etat (drapeau et hymne national).
« Les amendements proposés ne sont pas le fruit d’un véritable dialogue, car ils se limitent à ceux annoncés à Néma par le président Mohamed Ould Abdel et aux propositions de son parti au cours d’un dialogue unilatéral que le pouvoir a organisé dans une atmosphère carnavalesque excluant tout débat politique constructif.
En plus de cela, les réformes proposées ne revêtent aucun caractère d’urgence et n’apportent aucune solution aux problèmes de fonds de la Mauritanie, lesquels portent sur la non neutralité d’un Etat pris en otage par un pouvoir contre tous les acteurs politiques », explique une déclaration conjointe distribuée au cours de la rencontre.
La déclaration de l’opposition rappelle par ailleurs « d’autres maux dont souffre la société mauritanienne : l’esclavage et ses séquelles sur l’unité nationale, le non règlement du passif humanitaire des années 1990 ».
Elle ajoute que « le changement de drapeau et la réhabilitation de la résistance ne sont qu’une nouvelle manœuvre démagogique du pouvoir après la faillite du slogan de la lutte contre la gabegie depuis que les mauritaniens ont pris la mesure de l’incurie et du pillage qui caractérisent l’action d’un pouvoir dont le chef s’obstine, en violation de la loi, à refuser de publier sa déclaration de patrimoine et tous les biens accumulés depuis son arrivée au pouvoir ».
Dans la perspective d’un rejet actif du référendum 2017, l’opposition annonce la publication prochaine d’un agenda « d’actions pacifiques et légales » pour faire échec au projet référendaire du pouvoir.
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