Le président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz a fini d’effectuer une tournée à l’intérieur de la Wilaya du Tagant. A cours de cette visite, le président Aziz s’est rendu, après Tidjikja dans les Moughataa de Moudjéria et de Tichitt.
De l’avis général, les populations du Tagant ont réussi leur accueil, le Rais n’a pas fait de grandes annonces attendues par ses hôtes dans ses différentes étapes.
Si Tichitt pourrait être désenclavé, un jour par une route bitumée ou par piste aménagée, (pas que par de rares balises pour automobilistes), pour Tidjikdja où le président était attendu sur la problématique de l’eau pour les populations et pour leurs oasis, rien de nouveau. La solution à l’épineux problème d’eau pourrait attendre.
Pourtant, déplore un cadre la ville, le président a dû constater lors de sa randonnée de l’état de dégradation de l’oued et de ses palmiers.
Le lancement de la campagne maraîchère s’est effectué sur un ancien stade de la ville, transformé en un périmètre maraîcher au profit des femmes ou d’une Ong et exploité grâce à un ancien forage public dont l’eau est devenue impropre à la consommation humaine depuis des années.
Dans la capitale régionale, certains cadres cachent mal leur déception par rapport à cette question. Ils déplorent même l’absence d’interventions significatives au cours de la réunion des cadres où sont intervenus essentiellement des jeunes préoccupés par d’autres sujets, mais également au cours des audiences collectives. Certains n’ont pas manqué de relever aussi l’absence à cette visite du ministre de l’hydraulique et de l’Assainissement et de ses démembrements.
Nombre de notables, hommes d’affaires et cadres ont effectué le déplacement à Tidjikja dans probablement l’objectif d’exposer au président de la République cette revendication essentielle des populations et dans l’espoir d’entendre, comme à Kiffa, il y a quelques années déjà, une promesse de solution de la part du premier magistrat du pays. Parce qu’il est apparu clairement que la solution ne peut venir principalement que de l’État, même si les ressortissants de cette ville ont décidé s’impliquer fortement dans la recherche de solution.
En effet, au bout presque de 2 ans de travaux, le comité de réflexion sur la problématique de l’eau à Tidjikja a fini de réaliser le diagnostic de la situation ; il a proposé des solutions et mis en place un plan d’action. Des actions à entreprendre à court terme par les exploitants eux-mêmes, d’abord, et des mesures relevant des compétences exclusives de l’Etat et nécessitant l’appui financier des partenaires au développement, ensuite.
Ce plan d’action a été approuvé par les ressortissants de la ville lors des journées de réflexions sur la sauvegarde de l’ancien Ksar de Tidjikja, tenues dans la capitale régionale du 29 au 31 juillet 2016, en présence des autorités administratives régionales.
Parmi les solutions avancées, la recherche de l’eau hors de l’oued de Tidjikja. Certains n’excluraient pas, en cas d’études de prospections non concluantes dans les environs de la ville, de faire venir, pourquoi pas, cette denrée rare de la Tamurt N’Aj (N’Beika), a 150 km, le château d’eau de la région.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !