Tout finit. Même les vacances du Calame. Alors voilà-Nous. Mais comme je vois, tout est mélangé. Procès par-ci. Inondations par-là. Dialogue là-bas. Jean Ping président. Ali Bongo Ondimba usurpateur. Auto-proclamation. Consécration des urnes. De justesse. Juste d’un cheveu. Il s’en fallut de peu qu’il y ait alternance. Il faut encore attendre sept ans. Ce sera donc forcément après nous. Car, nous, nous devrions, mathématiquement, alterner avant les Gabonais. 2019 vient avant 2023, que je sache. Mais on ne sait jamais. 2023 peut bien venir avant 2019. A la fin du monde, tout peut se passer. Vous savez, ceux qui espéraient, comme Jean Ping, Ahmed Daddah, Père Mba Abessolé, Ibrahima Sarr, Boïdiel et consorts, se voir acclamés en promoteurs de l’alternance doivent méditer cette phrase de Staline : « ce qui compte, dans le vote, ce ne sont pas ceux qui votent mais ceux qui comptent ». Vous savez, le haut Ogooué, au Gabon, c’est comme le haut Kobenni, en Mauritanie. Pas de différence, sauf que ça permet juste de réaliser l’essentiel, pour permettre, au plus fort, de reprendre la main et de gagner en calculant. Jean Ping connaît la Mauritanie. La commission africaine. Lamamra. Abdoulaye Wade. Feu Kadhafi. Ce sont eux qui firent avaler les grosses couleuvres du coup d’Etat de 2008 en Mauritanie. Félicitations, Ping ! Au moins tu n’as pas accepté, toi, de mourir jusqu’à voir comment elle est amère, l’injustice électorale. Un coup d’Etat, c’est un coup d’Etat. Electoral ou militaire, c’est kif-kif. Le bureau par bureau ne servira à rien. Les Etats-Unis, la France, l’Union Européenne… Obama, Hollande, Moghrini : nada, rien, nothing. Tu vas gonfler. Dégonfler. Chauffer. Refroidir. Opposant, tu étais, opposant, tu resteras. Peut-être à vie. Qui compte sur la Communauté internationale se fout le doigt dans l’œil. Demande à un expérimenté : jamais ne t’informera comme un expert. Tu peux aller à Lemden. Un bon aderss de lait de chamelle. Une bonne bouffée d’air pur. De la baraka. Décompression. Les quatre points cardinaux sont l’Est, l’Ouest, le Nord et le Sud. En tout cas, c’est ça que j’ai appris, moi, à l’école, vers le milieu des années 70, lorsque j’étais en classe de Cours élémentaire deuxième année (CE2). Mais l’Est puis le Nord…. Ça, c’est ce qu’on appelle, chez nous, « trigue lekhbez » : littéralement : la route d’aller là-bas, retourner puis aller encore là-bas et retourner, encore et encore. Ce n’est pas tourner en rond ; plutôt de n’importe où à n’importe où, par n’importe où. Tintane et Aïn Ehl Taya. Après les inondations de Tintane, normalement c’est une ville à l’Ouest qui devait se noyer. Mais le ciel a sa logique que lui seul comprend. Mais, bon, il y a quand même un avantage. Les inondations ont permis, à Ould Dadde, de mener sa première mission post-réhabilitation. Les gens d’IRA vont remplacer les prisonniers du Trésor public à Bir Moghreïn. Banal : un mauritanien soupçonné de soulèvement populaire relève, en prison, un autre qui a effectivement ravagé des centaines de millions, voire un ou deux milliards d’ouguiyas. Dans la vie, il y a la chance. Les juges de Nouakchott ne sont pas comme ceux de Zouérate. Ils n’ont visiblement pas les mêmes codes. A interprétation différente, verdict différent. Exemple : le procureur de Rosso peut voir un camion rempli d’eau minérale, conduit par le fils d’un général, alors que les gendarmes du poste de Ouad Naga croient avoir vu un camion rempli de caisses de vin. On ne juge pas sur les illusions. Mise sous contrôle judiciaire. Chef d’arrondissement de Male un peu secoué, gardes un peu massés et drapeau national égratigné, par des « mineurs » désemparés par la soif ? Bon, allons, c’est pas grave. Allez, oust ! Mais faut plus recommencer, hein ! A propos, tiens, le dialogue n’a pas encore commencé, lui. Pourquoi ? Parce que les Mourabitounes ne se sont pas qualifiés pour la CAN de 2017. Alors, attendons. Trois à quatre semaines. Ce sera pour la mi-Septembre prochaine, juste après la fête de Tabaski. Dès que les pèlerins reviendront. Hé, nous sommes des musulmans ! On peut rien faire pendant que les gens sont à la Oumra. Les écoles ? Attendons que les rentrées scolaires passent. C’est le froid, personne ne peut sortir le nez. Les gens sont fragiles. Mais ça viendra : il n’y a que la mort qui vient en entier. Salut.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !