Depuis les dernières quarante-huit heures, la ville de Nouakchott vit sous une canicule que les Nouakchottois ne se rappellent pas avoir connue. Durant la journée du lundi 5 septembre, du matin jusqu’aux heures les plus tardives de la nuit, les températures n’ont pas baissé. Les climatiseurs des domiciles et des voitures pour les poignées de ‘’chanceux’’ n’ont pas pu tenir face à cette vague de très forte chaleur. Et comme un malheur ne vient jamais seul, les habituels délestages du courant étaient venus compliquer une situation déjà très intenable. Et dire que le président ne cessait de répéter que la Mauritanie va bientôt exporter de l’énergie électrique vers ses voisins. Ce qui selon des responsables du ministère et de la société mauritanienne d’électricité n’est pas une aberration étant entendu que le problème des délestages n’est pas consécutif à un déficit de production d’énergie. La Mauritanie disposant effectivement d’un important excédent énergétique. Seulement, ajoutent ces responsables, le problème est plutôt une affaire des équipements de conduite de très mauvaise qualité que des marchés scandaleux de câble obtenus par de puissantes personnalités ont imposé à la société nationale de distribution du courant. Comme ça écrit Mouna Mint Dey sur son mur le mardi 6 septembre 2016 : « Alors que les pauvres citoyens passent la nuit dans l’enfer d’une nuit particulièrement chaude, les plus grands criminels se délectent sous les climatiseurs qui marchent avec des générateurs électriques».
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !