Le Comité National de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (CNITIE), organise à partir de dimanche un atelier sur « les techniques de plaidoyer dans le domaine des ressources extractives au profit d’une soixantaine de participants issus des organisations de la société civile et de la presse, a constaté la PANA.
Cette manifestation d’une durée de 5 jours, rentre dans le cadre de la mise en œuvre d’un plan d’action couvrant les années 2014 et 2015.
La rencontre a pour objectif « de donner aux membres des organisations de la société civile et journalistes les outils appropriés pour influencer la décision des membres du gouvernement, du parlement et des assemblées locales dans le cadre de l’élaboration des lois et règlements devant régir les activités extractives (mines et pétrole) », explique Christoph Van Edig, expert auprès du CNITIE.
Les enjeux de la démarche s’expliquent par un constat : en Afrique et dans le monde, l’exploitation des richesses extractives est à l’origine de problèmes environnementaux, sanitaires et sociaux par rapport à la vie des communautés.
Par ailleurs, ces ressources n’ont pas une influence sur le développement durable en dépit des énormes revenus financiers qu’elles génèrent au profit des compagnies pétrolières et minières.
Pire, elles sont souvent à l’origine d’une pauvreté endémique, de troubles, conflits et guerres dans certains pays créant ainsi une espèce « de malédiction des ressources extractives ».
D’où la nécessité d’outiller les organisations de la société et la presse pour permettre à leur membres de disposer de capacités nécessaires en vue d’influencer les prises de décisions au niveau local, national et international « à travers des campagnes médiatiques, de sensibilisations des gouvernants, des parlementaires, de l’administration en général et même des compagnies extractives, soucieuses de leur image et de la responsabilité sociétale induite par leurs actions », selon Christoph Van Edig.
Par ailleurs, il est également possible de mener des actions pouvant aboutir à des décisions portant sur des contre expertises sur la fiabilité des données fournies par les compagnies minières et pétrolières.
La création de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) rentre dans le cadre d’une démarche volontaire des états en vue de renforcer la bonne gouvernance dans les pays pourvus de richesses pétrolières, gazières et minières.
Productrice de fer, or, cuivre et pétrole (à niveau moindre), la Mauritanie a adhéré à cette initiative en octobre 2005 et a été déclaré Etat candidat en septembre 2007, puis pays conforme en février 2012.