« Le fait que Biram reste à l’extérieur, Brahim aille se reposer à Boutilimit pendant que les militants du Mouvement sont jugés, me trouble. Ils doivent se trouver aux côtés de ces cadres et militants, qui, je le rappelle s’étaient fortement mobilisés pendant qu’ils étaient en prison.»
Saad Ould Louleid, transfuge du Mouvement IRA, s’est dit « toublé » par l’absence du territoir national de Biram Dah Ould Abdeid, et au procès de Brahim Ould Bilal, alors que de nombreux cadres et militants de leur mouvement sont arrêtés et jugés depuis quelques jours, c’est tout simplement « incompréhensible, leur présence aux côtés de ces militants et cadres est un devoir moral pour eux», s’est-il indigné.
En effet, 13 militants et cadres du mouvement abolitionnistes ont été arrêtés à la veille de la tenue du sommet de la ligue arabe à Nouakchott, les 25 et 26 juillet, suite à des affrontements consécutifs au déguerpissement par les forces de l’ordre des habitants d’un squat au niveau la capitale (Ksar).
Leur procès a démarré le lundi 8 août à Nouakchott tandis que le président du Mouvement IRA et sa vice-présidente, Mme Coumba Dada séjournent à Dakar. Rentré, pour sa part depuis quelques jours de l’étranger, le vice-président, Brahim Ould Bilal reste, quant à lui, très discret et son absence à l’ouverture du procès, le 8 août dernier continue d’alimenter les débats.
Relativement aux conditions de détention des prévenus, Saad Ould Louleid dénonce les présumés actes de tourtures dont seraient victimes les accusés. « Si les actes de torture évoquées par les accusés et leur défense sont avérés, nous les dénonçons, nous les condamnons avec force ; on ne doit pas extorquer aux prévenus les aveux avec force, c’est contraire au droit et au repect de la dignité humaine » , martèle Saad. .Et d’ajouter : « nous réclamons justice pour les prévenus, et exigeons leur libération si les faits retenus contre eux ne sont pas fondés »
Par rapport au dialogue et les tenttives de reprise des contacts informels entre le pouvoir et l’opposition, Saad Louleid prévient: « nous ne sommes pas preneurs de n’importe quel dialogue, nous n’irons qu’à un vrai dialogue, franc, sincère et inclusif, un dialogue qui discute des vrais problèmes du pays, non à un dialogue dont le seul but est de s’égosiller sur des questions de périphérie, c’est-à dire des questions de politique politicienne. Le dialogue que nous réclamons doit étudier les questions de marginalisations des couches démunies, du partage équitable des ressources et charges de l’État, de l’égalité des chances pour tous, de la bonne gouvernance etc. Le reste est pour nous superlu et ne nous enchante pas.»
Rappelons qu'après son départ d'IRA, Saad Louleid a décidé de créer son propre parti, les statuts et réglement intérieur ont été déposés auprès du ministère de l'intérieur.