Chapitre 12 : Dévots modèles de la vallée sainte
Depuis l’ère des temps, la vallée sainte de la crételle des près est réputée cité musulmane, pole position, d’obédience sunnite, où l’expression de la foi croyante est ferveur ; et seule préoccupation dominante de toute la société.
Par définition juste et équitable, elle est parfaitement confortablement, forteresse énorme (qal-â) où tous les fidèles sont dévots… Apôtres orthodoxes, convaincus et pugnaces du rite malékite, sans aspérités. Lequel mode réputé archétype idéal constant en ses dignes dispositions et valeurs morales sacrées et rigoureuses ; des âmes inévitablement sincères et affranchies de toutes impuretés. Exactement, ces qualités supérieures, très nobles, qu’inspirent les vertus et vérités spirituelles souples et apaisées.
Djenke est surtout repère auguste du culte raffiné et limpide, autant que passionné du seul Seigneur, Souverain, Allah.
L’archi-haute et soignée adoration y est de tout temps, solennité de gravité majeure et de respect magistral, très fidèlement et rigoureusement accomplie et assumée. Et, sans emphase, ni autres comportements ou exagérations à outrance…
Elle est site fabuleux de dévotion immaculée et, sans simulacre ou autres fausses apparences, ni semblants.
Le Prophète Mohamed (Psl) y est référence souveraine et absolument rien d’autre que ses disciples n’y est… Toute une et entière population débordante de haine et de mépris pour le damné Satan !!
L’ondoyance religieuse de notre Boutilimit fut et demeure très honorablement de portée largement universelle, très évidente et très respectée.
La fidélité fervente et soutenue au créateur y est qualité sublime, celle en vogue et plus parée de tous les attraits du croyant identifié à l’Islam.
La monumentale passion des djenkois, leur sincérité innée, leur rigourisme, leur dignité religieuse, leur charité intarissable, constituent, sans équivoque, l’insigne rosette de leur dévotion inébranlable patiente et solide.
Une vallée sainte où les dévots sont pléthores et tous modèles ! Donc, réalité évidente qui exalte l’imagination, stimule les sens et glorifie les consciences. En une contrée gigantesque, réputée domaine providentiel de compétition perpétuelle où l’unique et seule épreuve n’est autre qu’un marathon sacré et hyper épuisant.
Course de méga fond dont la ligne d’arrivée et les trophées sont programmés en l’au-delà. Puisqu’à Dieu, le sacrifice consenti en est patiemment dédié.
Ceci, étant le meilleur recours pour l’affranchissement de l’abominable exécration et de la disgrâce. Afin de mériter la récompense, des merveilles et joies paradisiaques éternelles de l’infini et ineffable séjour des âmes gagnantes en l’immémoriale épreuve. A l’issue de la massive fuite, sans mesure éperdue et simultanée des fidèles, aiguillonnés et stimulés par la pratique assidue et soignée des prédispositions religieuses intenses et soutenues. D’où la soif inassouvissable du sort indécis qu’est la juste évaluation de la vénération et du travail abattu minutieusement répertoriés. Dans toute la conformité de leur portée, sûrement probante ou douteuse et même invraisemblable, voire catastrophique.
Quant à nos compétiteurs, leur persévérance, leur profil probe, leur prévenance, leur droiture rigoureuse, leur humilité, leur piété et bien d’autres qualités sont parfaitement bien les évidents d’éventuels locataires des panonceaux demeure de l’infini indicible en la miséricorde divine indescriptible.
Ils sont tous et toutes fidèles, inflexibles, aguerris et immaculés ; sans préoccupations temporelles supérieures ou prépondérantes par rapport à leurs convictions et devoirs spirituels imperturbables et sacrés.
Leur souci commun, constant et inviolable et l’obéissance prompte et soignée à Allah : A travers l’exécution minutieuse et bien accomplie des taches religieuses et en priorité. Par l’assiduité des prières obligatoires et celles complémentaires, facultatives et inépuisables.
En sus des supplications, interpellations et méditations, dans la componction passionnée, larmoyante interminable et très souvent sanglotant.
A l’égard de Dieu, le sentiment, de l’indignité et de la repentance, en ces cas précis, est une gravité et d’un impact, face auxquels il ne reste jamais indifférent.
Prototypes légendaires
Parmi les pléthores de dévôts des deux genres humains, nul n’ignore logiquement, à Djenke, le très auguste et célèbre panel de la grande mosquée, el jema-â (conseil). Exactement, ceux très honorables et réputés de ses membres, de l’époque dernière du siècle écoulé. Ceux très connus au profit spécimen, les dévôts modèles, très illustres et respectés .
Leur dévotion inébranlable à l’égard de Dieu, leur humilité rigoureuse et imperturbable leur impartialité inviolable, leur assiduité inéluctable, leur sobriété tenace et attachement aux dogmes et comportements de dignité spirituelle. Tout ceci n’avait d’égal que la grande école aux applications didactiques pantomimes léguées par leur envergure religieuse à toute la société musulmane.
Totalement désintéressés de tout temporel, modestes en leurs habillements pourtant très seyants, prévenants, ils avaient les bras et pieds perpétuellement rêches du fait de la corrosion des ablutions immanquables.
Comme par figement sempiternel, ils avaient le coran à la bouche, le chapelet à la main, l’allure ferme, impassible et la cadence invariable. Ils étaient chacun sur son propre itinéraire qui le menait avec gravité et prosternation à la maison d’Allah.
Carrément apolitiques et jamais claques ou indicateurs ; très heureusement. Loin des cérémonies et attroupements, ils ne fréquentaient que la mosquée et plus que leur domiciles.
Ils ne craignaient que Dieu seul et n’obéissaient scrupuleusement qu’à lui dont l’ubiquité les enthousiasmait et tantôt les attendrissait tellement.
Sans doute bien autant qu’ils ne se vouaient qu’à son unicité sans mesure sensible et n’attendaient non plus autre que sa miséricorde.
Ainsi donc, gravitaient sereinement en leur merveilleux univers de chasteté morale et physique, nos très passionnés hommes et femmes fleurons de la dévotion en réponse irrévocable à la vocation du grand seigneur, vers lequel ils s’acheminaient jusqu’aux jours très lugubres où tour à tour à ‘EL BAELATIYE’ ibidem, ils le rejoignirent glorieusement immortalisés.
Il n’en demeure pas moins que deux d’entre eux furent comme ressuscités, à travers leurs fils très inspirés et à vision certes illuminée. L’actuel imam central de la mosquée et son muezzin principal. Les mêmes fonctions qu’occupaient les papas défunts et qu’ils remplacèrent magistralement avec la même diction (EQABAD), la même gravité, la même assiduité et la même énergie.
Franchement, il n’y a rien de plus digne et glorifiant, pour le fils, moralement pieux et ‘BARR’ (obéissant) que d’assurer entièrement la ‘T’TAE-BE’ (épreuve) léguée par son père. Comme il est conseillé par notre célèbre maxime populaire.
Ainsi, le rejeton aurait honorablement et courageusement prolongé, pérennisé et réconforté la volonté et même l’âme de son défunt géniteur.
C’est donc un acte d’orgueil nullement vulgaire mais génétiquement et moralement logique et légitime. Un sacrifice aux causes pathétiques bien fondées et très dignes ; que le clément et miséricordieux récompense et consacre équitablement et très sûrement. Ils ne regretteront jamais le choix du tout bénef qu’ils avaient fait pour l’incarnation vivante et réelle du « tel père, tel fils ».
En tout cas, la prédominance spirituelle par émanation de sa logique supérieure à la raison en est souvent pour quelque chose. Donc par la force de l’autorité de la loi de prédilection, de prééminence irrévocable et constante. En effet, et sans préjugés métaphoriques, l’on peut bien retenir qu’il s’agit d’un phénomène tangible, parfaitement palpé et apprécié par tant d’individus qui ont eu le privilège de convoler en justes noces avec ces spirituelles vocations préférentielles dénuées de tout allégorisme ; puisque fondées et parfaitement assumées. Ainsi, dans ces deux cas précis, les héritiers, naturellement prédisposés au remplacement des pères sont respectivement : l’imam, le sommital et très éminent savant Sidi Mohamed ould Etfagha el Mustapha et le muezzin, l’éminent professeur, érudit-intellectuel Yacoub ould M’Haimid.
Que Dieu les protège en sa très confortable longévité tout en consacrant l’entière et sincère dévotion qu’ils lui dédient sans cesse.
Parmi nos dévots modèles, une douzaine, la grappe des plus immortels spontanément élue pour embellir mon humble essai qui en sera très heureux et parfaitement bien orné et choyé.
Il s’agit donc d’une œuvre prélude ne pouvant absolument jamais remémorer en ses quelques lignes et pages l’ensemble de ces mines de baraka offertes par la providence.
Cette auguste constellation, d’ébauche et de pureté qualitatives supérieures, immaculée que rien absolument rien n’avait jamais pu altérer ni corrompre.
Les réputés prototypes légendaires de la dévotion élégante raffinée, l’impassible attentive et ‘très surtout’ apaisée, saine et véritablement sainte. ‘CHEHIDNA BIMA ALIMNA’, nous témoignons de ce que nous connaissons.
Leurs empreintes indélébiles sont omniprésentes en toutes mémoires malgré qu’ils ne sont plus de ce monde et desquels, l’ondoyant de bénédiction, d’humilité de prévenance de respect et croyance intrinsèquement fondés et solides ; l’éminente sommité de tous les temps, l’éclatant et méga puissant fanal de la dévotion et de l’érudition impeccables et limpides ; feu Ahmed ould Etfagha el Mustava qui illuminait toute la cité. L’imam mystique, assidu, serein, très agréable en son profil et comportements humbles et feutrés. Sa voix chaude et suave rassurait et égayait les profanes et indécis comme elle décontractait et réconfortait les initiés aux rudiments de la foi islamique qui leur fut issue de délivrance salutaire, enfin retrouvée hors de leur pays.
Son attachement à Dieu fut très passionné et passionnant, il ne vivait, disait-on, que de ce bienfait fabuleux. Sous forme de gratification exceptionnelle, d’une bonté très sublime, équitable et clémente.
Il y avait aussi notre merveilleux super pédagogue et méga compétent de la très symbolique et regrettée école 1 ; perdue à jamais dans le ‘vide’ monumental de notre mémoire nationale. Comme tant et énormément tant de valeureuses très belles et précieuses esquisses de notre patrimoine collectif. Il y avait donc le très propre érudit rigoureux et croyant vigoureux sûrement un ‘SAHBY’ (compagnon) décalé de l’ère primitive de l’Islam en son ascendance. Ennemi juré, il le fut, du Satan, du mensonge et de l’injustice sous toutes leurs formes. Notre exceptionnel savant-référence, feu Ahmed ould Weddih, l’âme immaculée, noble et très honnête.
Aussi, l’érudit et muezzin de la sagesse, de probité légendaire que soutenait une réputée et grave locution en articulant son merveilleux appel à la prière. Sa voix magistrale et émouvante que nos majestueuses collines s’arrachaient orgueilleusement est toujours en l’air et en l’oreille des boutilimittois par son intonation dominante et pérenne, feu Ahmed Salem ould M’Haimid.
Il y avait aussi et toujours le très fervent érudit muezzin, sobre, imperturbable et très probe ; l’astre humain à gravitation rectiligne ; au seul pôle magnétique cardinal, la mosquée centrale. Réservé, il parlait très peu, pour reprendre, et d’emblée, la latitude du coran qu’il récitait éternellement ; même en négociant avec les clients de sa mercerie réputée fondamentalement pure et saine.
L’hyper croyant, feu Oumarou ould Aliyine Touré, l’humble fidèle qui n’avait jamais raté une seule prière en la demeure d’Allah, qu’il fréquentait plus que son domicile, et durant toute sa vie. Oumarou, le musulman de l’authenticité, de l’humilité limpide, de la croyance rigide, profonde, rassurée et parfaitement assumée. Solitaire, il n’avait qu’un seul compagnon indissociable, Allah. Chez lequel il s’était rendu à jamais très encensé par l’émanation agréable de ses convictions spirituelles intimes (l’imam). Pour lesquelles et sûrement, il fut convoqué pour en jouir très largement en récompense glorieuse et paradisiaque parfaitement honorablement et équitablement mérité.
Sans doute autant que son serein et très attentif homonyme à la montre de poche extrêmement précise par son calage aux horaires des appels du haut du minaret.
L’impulsif et effervescent d’ondoyance lors de ses très longues applications d’extrême concentration et de ferveur. L’érudit, muezzin, chargé des services généraux de l’établissement béni, feu Oumarou ould Atiq. Il avait exactement en ses jambes intransigeantes la portée et la cadence de son invariable chemin qui le menait à sa raison d’être, la mosquée. Parfait bien-pensant, conformiste irréductible, il parlait brièvement et chichement juste le strict nécessaire et sans latitude puis reprendre exactement là où il décrochait sa sourate.
Quant à l’érudit et muezzin le plus ancien de la ville, il fut à cette même période, feu Sidi Mohamed ould Elghadhi.
Depuis l’époque où la première configuration de la mosquée n’était qu’en banco contigüe à la bâtisse et au puits de l’érudit et saint homme réputé Memadi. Un hangar de 30 m², que portaient dix piliers et couvert de chaume.
Sidi Mohamed le doyen, l’homme placide et très assidu, d’une sérénité imperturbable d’une grande dévotion et d’un calme séduisants. On dirait qu’il n’ouvrait la bouche que pour appeler à la prière. Ces qualités du grand homme de foi, furent de lui un monument légendaire perpétuant sa vieille image solitaire très respectée et symbolique. Celle très illustre à djenke, l’horloge providentielle qui réveillait jadis les travailleurs noctambules par son premier appel du ‘S’SIDSS’, la sixième intervalle de la nuit qui précède l’aube. Notamment les boulangers, les bouchers, les voyageurs, les veilleurs et ouvriers, etc.
A partir de N’tow-vi, son chemin fut presque une cavée entre sa case en banco et son auguste « me-e-dhene » (tour du muezzin, du même banco.
A la longue, il l’empruntait avec assiduité rigoureuse, impassibilité imperturbable, en toutes périodes et toutes intempéries.
L’autre érudit et muezzin était l’homme sobre, très calme, très souple, tout feutré, aux sourates parfaitement bien « cuites » (mémorisées). Il avait les comportements nobles, les propos précis et avares ; il fut très respectueux et respecté même par les fous en puissance, les plus survoltés et agressifs. Face à feu, Yeslim ould Ethmane, ils s’inclinaient tous et d’emblée, ils se dégonflaient. Son ascendant impulsait respect, retenue, immédiats et soumission totale.
Dans sa baraque-boutique bleue, il fut plus altruiste que marchand étant de nature, partisan de la règle morale du dévouement idéal à autrui.
Mystérieuse procession des passereaux veilleurs
La cité légendaire boutilimittoise, disposait, jusqu’à une époque récente, d’une particularité merveilleuse qui lui fut propre en matière de dévotion religieuse.
Durant longtemps, elle vivait chaque soir, tard dans la nuit, un rituel singulier parallèle et concomitant aux multiples veillées des louanges du prophète (psl). Autrement dit, une émouvante et très extraordinaire procession d’interpellation harmonieuse, en une mystérieuse marche noctambule, sur fond de veillée de componction et de repentance miraculeuse. Deux moineaux musulmans, différents de tous les autres oiseaux passereaux, en furent les acteurs-initiateurs. Ils furent aussi, frères jumeaux puisque taillés dans une même pierre, du même âge, amis inséparables et disciples inspirés de la grande, séculaire et très célèbre confrérie d’Ehil Daddah.
Ces « oiseaux paradisiaques » berçaient toute la ville, de bout en bout, par le très bel air envoûtant que reprenaient miraculeusement échos et ténèbres vivement enchantés… « LA ILAHE ILLE L’LAH » (il n’y a dieu, qu’Allah seul), formule lui consacrant son unicité divine ; laquelle, couplée à celle reconnaissant Mohamed (psl) prophète et envoyé à l’humanité entière, constitue la caution solennelle d’intégration définitive à l’Islam.
Ainsi et du fait évident de leur sacrée « HEI-LALE » ; Sidne ould Mahmoud et son inséparable compagnon Ammar ould Rabah, avaient la miraculeuse latitude d’enchanter et mobiliser le monde des cieux, des astres et de tout l’univers. Par ce chant nocturne de paix et de rappel aux fondements de la foi spirituelle, toutes les ténèbres et inquiétudes se dissipaient d’emblée, par attendrissement. Ce refrain unique, répété et solitaire, fut donc et chaque fois, une gigantesque et certainement universelle, cérémonie fatidique de profonde et virante componction, pour les cœurs potentiellement attendris et repentants. Nos vaillants veilleurs passionnés de Dieu chantaient leurs couplets avec gravité et véhémence. Leur voix belle, harmonieuse et remontante virevoltait très haut et fort au rythme ascendant de leur sacré strophe lyrique. Laquelle était reprise et étalée par les échos intermittents dont les effluves submergeaient la nuit qui s’étouffait lentement, puisqu’émue, elle-même. Laquelle formulez et surtout provoquait automatiquement et sûrement mystiquement, un tumulte exalté de passion parmi les cieux où, toutes ses portes s’en trouvaient grandes ouvertes. Par l’effet irrésistible et émotionnel de la sacrée ritournelle des passereaux terriens.
A l’époque, cette miraculeuse « hei-lale » des jumeaux noctambules, fut immédiatement reprise, amplifiée et simultanément différée dans tout l’univers..
Ainsi, la voix remontante et nostalgique des moineaux veilleurs de Djenke, emportait les âmes, chaque soir, en extase parmi l’au-delà. Sans doute par très vive admiration surnaturelle mais aussi le phénomène de concaténation y est certainement.
On dirait qu’alors, il s’agissait d’une réalité plus ou moins sensible, aux causes invraisemblables puisqu’abstraites. Sous forme de métastase ou télépathie céleste, interplanétaire, voire universellement diffuse.
Par l’effet, sans mesure commune, de l’énoncé sacré que fredonnaient deux compagnons terriens, si modestes. Et par lequel tout l’univers se mobilisait et réverbérait instinctivement, par enchantement, en révérence, prosternation et soumission totales dédiées au seul et unique Allah.
Les mamans dévotes
Les femmes dévoltes de Boutilimit sont elles aussi légions ! Leur entourage est constitué de populaces indigentes de croyance, de compassion et de bienfaisance, il suffirait sûrement d’énoncer l’aspect plus que connu, de l’engagement religieux de certaines d’entre elles, en exemple unanimement réputé spécimen. De surcroît, celles qui furent en parfaite position de dévotion, de compassion de charité, de sagesse et de chasteté féminines très avancées. Le trio des mamans gigognes éternellement entourées d’orphelins et de démunis désemparés sans siens, ni asile ou secours. Leur foyer était refuges et crèches pour tous ceux qui nécessitaient assistance prompte ou même durable. Elles ne voyageaient qu’en pèlerinage à la Mecque.
Feue El Barr mint M’Beirik, son nom la décrit et raconte ; elle fut une page de blancheur immaculée. Une mine à ciel ouvert de tendresse, d’humilité et de compassion intarissables. A la portée de quiconque et à tout moment. Sainte femme, d’un charisme exceptionnel, elle fut prévenante et très douce.
Dévote de dignité particulière et, tellement attachée à ses devoirs religieux qu’elle soignait excessivement. Elle ne cessait jamais de prier et, à jeun durant toute sa vie, très honorablement séculaire.
Feue Vatimetou mint Hamnit (Hamity)
La dévote Hamity fut la compassion proprement dite, l’observance, et la mère chaleureuse des orphelins, et tous ceux en perdition. Elle tenait à sa charge, en sa demeure largement et perpétuellement ouverte la presque seule et grande crèche, où elle élevait garçons et filles jusqu’à leur majorité. Pour aboutir à une situation de cadres, fonctionnaires aisés et mères de famille, plantureuses et opulentes. Rares sont les désemparés en perdition qui n’ont pas été gavés chez Ehel Karve et de la plus opulente compassion.
Sa très grande passion religieuse, sa charité sans limites, plus secrète qu’évidente, son rigorisme dans ses comportements et devoirs, et son profil humble et strictement naturel, sans ingrédients d’orgueil faisaient de Hamity une sainte et très miraculeuse fée de dévotion, de compassion et de bienfaisance…
Feue Mariem mint Memadi
La sommitale de la sainteté féminine, de la religiosité insassiable, du charisme inlassable et de la munificence fumée à l’encense de la dévotion et du paradis. Certes, cette Mariem, est celle,
- De Moulane qu’il créa pour donner un exemple-modèle de vénération ;
- Mariem du coran qu’elle récite au complet et perpétuellement
- Mariem du prophète Mohamed (psl) duquel elle était l’école de ses louanges
- Mariem de la charité intarissable
- Mariem de la prière, du hadj et du jeun à perpétuité
- Mariem des nécessiteux, des vieillards croulants, des vieilles « Lemrabtat » surannées et bondieusardes.
- Mariem des mosquées en équipements et alimentations
- Mariem des mahadras, équipements, habillements, alimentations, etc.
- Mariem du passé, du présent et du futur
- Mariem de son merveilleux père Memadi.
Son chapeler d’arpenteur puisque décamétrique fut son fidèle compagnon, aux perles usées par la câlinerie éternelle de ses beaux doigts augustes qui l’aigrenaient sans cesse. Et surtout, qui ignoraient parfaitement le sommeil de Mariem et continuaient à décaler les perles, une à une. Jamais elle n’interrompait le coran qu’elle ruminait sans arrêt.
Sempiternellement elle conseillait à son entourage en substance : « vénérez Allah comme si vous le voyez pour obtenir une consécration heureuse en l’éternité paradisiaque, où au plus pire des cas, une rémission salutaire… Plus tard ce sera trop tard. »