Les services de l’administration pénitentiaire relevant du ministère de la justice procèdent actuellement à un transfert massif de détenus dont le sort a été scellé par une décision définitive comportant une peine égale ou supérieure à 2 ans.
Cette action vise à faire baisser la pression de la surpopulation carcérale au niveau de Nouakchott.
Sous la poussée du nouveau mouvement, la principale Maison d’Arrêt et de Correction de la capitale mauritanienne, située dans la commune de Dar Naim (banlieue Nord), a vu son effectif fondre de 1008 à environ 700 détenus.
Ainsi, 360 détenus ont été transférés de Nouakchott vers la prison d’Aleg (250 kilomètres au Sud/Est) et 100 autres en direction de la prison de Nouadhibou (465 kilomètres au Nord).
La capacité d’accueil de la prison de Dar Naim est estimée entre 300 et 400 détenus.
Mais celle-ci reçoit en permanence un chiffre au dessus de 1000 individus, avec des pointes de 1400 prisonniers.
Après les prisons d’Aleg et de Nouadhibou, d’autres détenus seront transférés vers une Maison d’Arrêt et de Correction implantée à Bir- Moghrein (une localité de la région de Zouerate située à l’extrême Nord).
Les prisonniers qui seront très prochainement transférés dans cette capitale départementale sont des individus condamnés à la peine capitale pour certains, et d’autres à la détention perpétuelle.
La peine capitale figure toujours dans le Code Pénal (CP) mauritanien.
Mais son exécution fait l’objet d’un moratoire depuis le 05 décembre 1987