Le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU) multiplie les réunions pour arrêter sa position sur le dialogue dont la date a été fixée, par le Président, lors de son discours à Néma. Même si cet important pôle de l’opposition a déjà rejeté, au cours d’un point de presse, l’idée de toute participation à un dialogue dont les règles du jeu seraient unilatéralement fixées par le seul pouvoir, il n’en débat pas moins pour harmoniser sa position. Pour préserver son unité, d’abord ; et examiner, ensuite, ce que l’offre présidentielle apporterait de nouveau, par rapport aux précédentes.
En décidant d’engager un dialogue avec « qui veut », le pouvoir a entamé des rencontres tous azimuts politiques. Ould Moine, Ibrahima Sarr et Balas ont été reçus au Palais, après les présidents d’APP et d’El Wiam. Ibrahima Sarr a fixé une condition à sa participation : l’inscription de la cohabitation, en premier point du dialogue –Il l’a dit sur une télévision privée sénégalaise, 2 STV– quand nombre d’observateurs prêtent, à Balas, Messaoud et Boydiel, l’intention d’y prendre part.
Pour ce qui est du FNDU, les divergences seraient, selon une source proche de ses instances, en voie d’être aplanies. Peut-on parier sur une inflexion de sa position ? Répondra-t-il à l’invitation du Président, ne serait que pour écouter les thèmes que celui-ci entend discuter, ou continuera-il à se méfier ? Lors du point de presse susdit, le président de l’UFP soulignait que le Forum ne devrait pas aller à un dialogue dont les recommandations étaient déjà élaborées par le pouvoir…
Mais pendant que les leaders du FNDU débattent, le pouvoir, qui avait arrêté l’échéance à quatre ou cinq semaines, aurait informé les éventuels postulants à la table des discussions, de la possibilité d’en demander le report, s’ils n’étaient pas prêts à la date prévue… Cela laisse à penser qu’on est encore loin du fameux dialogue. Bref, et comme toujours quand on parle de l’Arlésienne, attendons de voir !