Nouakchott a vibré, du 20 au 22 Mai, au rythme des journées d’échanges et d’intégration culturelles. Une initiative de l’Association Multiculturelle pour un Avenir Meilleur (AMAM), axée sur le rapprochement, les échanges et l’intégration des cultures et des peuples qui adopte, en Mauritanie, une double approche : la promotion d’une symbiose et d’une intégration culturelle en Afrique noire et une dynamique régionale, tendant à consolider les liens entre les pays de la sous-région, en mettant en exergue le rôle de trait d’union de la Mauritanie, entre l’Afrique noire et le monde arabo-musulman. Une manière de briser les barrières et renforcer le principe du vivre ensemble, par l’échange interculturel et la découverte de l’autre, l’amour et l’acceptation de son prochain. Les multiples différences de cultures, langues, traditions, religions et coutumes de ces pays, devraient, selon les organisateurs de la manifestation, constituer une richesse d’union au lieu d’un facteur de blocage et de conflits.
« AMAM ambitionne d’institutionnaliser les journées d’échanges et d’intégration culturelle », formule madame Oumou Kane, sa présidente, « pour leur donner un rayonnement régional, voire continental. Nous nous réunirons, chaque année, pour célébrer nos cultures, nos valeurs, dresser le bilan de nos succès et surmonter nos éventuels défis à l’intégration des peuples et des cultures ». Cette quatrième édition a été ponctuée par des prestations d’artistes, expositions culturelles et dégustation des prouesses culinaires des pays participants, défilé de culture traditionnelle, sketches et comédies, manifestations sportives et conférence-débat sur « La Jeunesse, vecteur de paix et de développement ». Ce fut aussi une belle occasion aussi pour rendre hommage à deux personnes qui ont beaucoup contribué à la réussite de l’évènement : feu Yahya Kane, époux de la présidente de l’AMAM, « pour son soutien et conseil » et Cheikh Oumar Ndiaye, chargé de communication d’AMAM.
« Par cette manifestation placée sous le haut patronage du ministre de la Culture et de l’Artisanat, l’AMAM a pu favoriser », se réjouit madame Oumou Kane, « une bonne intégration des peuples et des cultures et la promotion de la libre circulation des biens, des personnes et des services en vue d’une coopération sud-sud fonctionnelle, effective et efficiente. […] On doit s’employer à la promotion des valeurs culturelles locales, notamment les langues nationales et régionales, la valorisation des économies nationales, avec un encouragement de la production et de la consommation des biens produits localement et limiter la dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Cette dépendance excessive limite les chances d’amorcer un véritable décollage économique en Afrique et, partant, son développement ».
Mise en place en 2011, l’AMAM œuvre dans les domaines de l’éducation, de la lutte contre les violences basées sur le genre, la santé, la promotion culturelle et sociale. Elle organisa en 2012, 2013 et 2015, les trois premières éditions des Journées d’Echanges et d’Intégration Culturels avec la participation des ressortissants de nombreux pays amis : Afrique du Sud, Bénin, Centre-Afrique, Côte d’Ivoire, Egypte, Etats Unis d’Amérique, Ethiopie, France, Gambie, Ghana, Japon, Mali, Niger, Nigeria Palestine, Portugal, République Démocratique du Congo, Sénégal, Soudan, Syrie et Tunisie.
Tirant le bilan de ces exceptionnelles journées, madame Kane s’est félicité qu’au « au-delà des aspects festifs et ludiques, le rapprochement, les échanges et l’intégration des cultures et des peuples africains et arabes, la promotion d’une symbiose et d’une intégration culturelle au sein de l’Afrique noire et entre celle-ci et le monde arabe sont des acquis que nous devons consolider et maintenir jalousement ».