Depuis que Mohamed Ould Abdel Aziz a annoncé à Néma que le Sénat sera dissous à la suite d’un référendum populaire, les sénateurs sont dans tous leurs états. Mardi, ils ont refusé de recevoir le ministre des Finances en séance plénière et ont boycotté toutes les commissions. Aujourd’hui Mercredi, c’est autour des ministres des Finances et de l’Enseignement supérieur de trouver salle vide à leur arrivée au sénat.
Très remontés, ils reprochent au président de la République de les avoir accusés d’être « inutiles et de retarder l’adoption des lois » et aux responsables de l’UPR de ne les avoir pas ménagés, lors des meetings de clarification du discours de Néma. En plus, ils ont décidé de boycotter la réunion que l’UPR comptait organiser avec eux ce mercredi après midi. L’un d’eux Mohamed Ould Sidi Ahmed, sénateur de Boumdeïd s’est même permis de déclarer que Ould Abdel Aziz devrait être traduit devant la Haute Cour de justice pour s’être attaqué à une institution prévue dans la constitution et d’interférer dans la séparation des pouvoirs.
Malgré les efforts du président du Sénat visant à recoller les morceaux, les sénateurs, surtout ceux de la Majorité, ne veulent rien entendre. Ils sont décidés à aller jusqu’au bout de leur fronde et déclarent ne plus rien à perdre au cas où la réforme constitutionnelle verrait le jour.