Fortement attendue, la Cour Suprême a rendu son verdict ordonnant ce mardi 17 mai, la libération des deux principaux dirigeants abolitionnistes Biram Dah Abeïd et Brahim Bilal Ramdhane. Détenus depuis 17 mois, Biram et Brahim avaient été condamnés en janvier 2015, à deux ans de prison pour « rébellion non armé » par la cour correctionnelle d’Aleg. Peine confirmée en aout 2015 par la Cour d’appel d’Aleg. Selon la Cour suprême, « la période de détention de Biram et de Brahim ne devait pas dépasser 12 mois », qualifiant de «fausses» les appréciations du tribunal de première instance de Rosso, 15 janvier 2015, et de la Cour d’appel d’Aleg, du 20 août 2015. Biram et Brahim avaient été arrêtés, le 11 novembre 2014 à Rosso, en compagnie de neuf autres militants de IRA, suite à l’organisation d’une caravane contre «l’esclavage foncier» et «l’expropriation foncière ».
Cette libération constitue un geste d’apaisement du pouvoir acculé dans ses derneirs retranchements depuis le discours polémique du Chef de l’Etat à Néma sur la « sexualité des haratines » et l’esclavage.
C’est sans doute un signal fort envoyé aux partenaires au développement virulents ces derniers temps sur la justice. Des milliers de militants de IRA avaient convergé depuis les premières
heures de la matinée devant la Cour Suprême.
Suite au prononcé de la Cour Suprême, les sympathisants du mouvement abolitionniste ont décidé de rallier la prison civile attendant ainsi la sortie de leurs leaders.
Les autorités sécuritaires avaient de leur côté élevé le niveau d'alerte sécuritaire à Nouakchott.