Le gouvernement conteste vivement une déclaration du Rapporteur Spécial des Nations Unies (ONU) sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, Philip Alston, publiée mercredi dernier et à travers laquelle l’expert onusien met en exergue des inégalités sociales et raciales dans le pays, et recommande une meilleure redistribution des fruits de la croissance « pour maintenir la stabilité du pays».
Le Commissariat aux Droits de l’Homme et à l’Action Humanitaire dénonce les propos «d’un expert censé être indépendant, qui a clairement épousé la thèse de certains milieux et ONG hostiles au pays, dont les seuls objectifs sont de porter atteinte à la cohésion nationale et aux importants acquis dans les domaines politique, économique et social ».
Le gouvernement mauritanien réfute également les statistiques avancées par le Rapporteur Spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme au sujet de la composition de la population du pays «erronées et ne provenant d’aucune source fiable (enquête, recensement) ».
Dans sa déclaration, l’expert onusien a affirmé que les Haratines et les négro-africains, qui représentent plus de 2/3 de la population sont exclus de l’exercice du pouvoir et des activités économiques les plus importantes.
M. Philip Alston soutient également que 44% des mauritaniens en milieu rural vivent dans l’extrême pauvreté.
L’expert onusien a fait cette déclaration après une mission de 10 jours en Mauritanie.
Celle-ci vise à évaluer la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de lutte contre l’extrême pauvreté.
Il a rencontré les autorités gouvernementales et s’est rendu dans 3 régions du Sud de Mauritanie.
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