Sylla Moussa est tombé, le dimanche dernier (8 mai) dans les filets de la Brigade de Recherche du grand Banditisme (BRB) du Commissariat Spécial de la Police Judiciaire. Connu dans le milieu de la pègre locale pour ses antécédents judiciaires, et spécialistes des fenêtres, Sylla a été interpellé dans l’appartement qu’il louait à l’îlot C. L’assertion des spécialistes de la criminologie soulignant qu’un crime n’est jamais parfait s’est une fois encore vérifiée. Moussa a été trahi par le portable qu’il avait volé au domicile du directeur général de Mauritel mitoyen à son appartement. Après avoir passé de multiples appels à partir du portable volé en y introduisant sa puce trois jours durant, Sylla fut localisé par les services techniques de la Mauritel.
Munis de toutes les indications, les limiers du CSPJ entrent en jeu. Dans la planque du repris de justice, ils découvrent un «véritable trésor de guerre » et deux pièces d’identités différentes du lascar.
Rappelons qu’au cours de ce cambriolage réussi où il n’avait pas laissé de traces, Sylla, qui était passé par une des fenêtres de la villa, n’avait pu dérober qu’un ordinateur et un téléphone portable. C’était le 17 avril dernier. Au lendemain de ce cambriolage, les neuf employés de la résidence sont convoqués au commissariat de police du Ksar 2 situé à la Socogim ps, suite à une plainte de la victime. En dépit de leur audition, l’enquête balbutia. Néanmoins, ils furent déférés au parquet où ils y effectueront des incessants va-et-vients. Le juge d’instruction en charge du dossier finira au bout du compte, en dépit de la carence des procès verbaux, de leur accorder la liberté conditionnelle assortie d’amendes variant de 30.000 Ouguiyas (trois présumés accusés) à 20.000 UM( à un des présumés accusés). Ils s’acquitteront de ces amendes mais ne retrouveront pas leur travail «suspendu à un nouvel ordre ». Aujourd’hui, ils souhaitent « être rétablis dans leurs droits» et « bénéficier de dédommagements pour le préjudice subi ».