A l’instar de plusieurs organisations à travers le monde, l’ Association des Sages Femmes de Mauritanie (ASFM), a célébré ce jeudi la journée internationale des sages-femmes, en collaboration avec le gouvernement et le groupe H6, constitué des partenaires des institutions  impliquées dans la promotion de la santé maternelle et infantile.

Le Groupe  H6 est composé de d’ONUSIDA, du Fonds Mondial pour la Population (UNFPA), de l’UNICEF, d’ONUFEMMES, de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et Banque Mondiale (BM).

Cette journée a été consacrée à la réflexion sur le rôle de la sage-femme et la situation des questions de santé et populations, notamment avec une analyse des statiques sur la mortalité maternelle et néonatale dans le pays.

La Mauritanie compte actuellement 558 sages-femmes pour une population totale de 3,5 millions d’habitants, soit environ une sage-femme pour 7500 habitants, selon un document présenté par Mme Cécile Compaoré, représentante de l’UNFPA en Mauritanie, s’exprimant au nom du Groupe H6.

Ce ratio est inférieur à la norme de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), fixée à une sage-femme pour 5000 habitants.

Ainsi, en dépit de quelques progrès,  la mortalité maternelle reste de  586 pour 100.000 naissances vivantes, alors que la mortalité néonatale et de 47 pour 1000 naissances vivantes.

Un rapport mondial sur la pratique de la profession de la sage-femme publié en 2014 a révélé que « 73 pays parmi lesquels la Mauritanie, enregistrent à eux seuls 92% des décès maternels et néonatals et 87% de ces décès pourraient  être évités avec des services de sages de qualité, disponibles et accessibles».

A l’issue de la journée, le Groupe H6 s’est engagé à soutenir le gouvernement mauritanien pour la mise en œuvre de la stratégie prônée par le Secrétaire Général des Nations Unies (ONU) pour "la santé de chaque femme, chaque enfant, chaque adolescent,  en vue de contribuer à l’atteinte des ambitieux  objectifs de l’agenda 2030 (Objectifs de Développement Durable-ODD)."

La représente de l’UNFPA à Nouakchott a par la suite exhorté les autorités mauritaniennes à la finalisation de l’harmonisation du curriculum de formation des élèves sages-femmes conformément aux normes de la Confédération Internationale des Sages Femmes (ICM) et d’accompagner cette action par un  déploiement plus massif de ces professionnelles de la santé en milieu rural.