Le syndicat national de l’enseignement supérieur (snesup) et le syndicat général de l’enseignement supérieur (sges) ont organisé un sit in de protestation devant le premier ministère ce jour, mercredi 4 mai 2016, jumelé à un arrêt de cours de deux heures entre 10 et 12heures. Le sit in a vu la participation d’un nombre important d’enseignants issus des différentes institutions de l’enseignement supérieur (plus de 80 professeurs). Au tout début du sit in, les représentants des professeurs ont remis au directeur de cabinet du premier ministre une lettre comportant leurs doléances qui se résume en :
- L’application de l’accord du 8 mars 2009, signé entre le ministre des finances à l’époque et le SNESUP et portant une majoration du service horaire des professeurs de l’enseignement supérieur en contrepartie d’augmentations de salaire dont une seule, la première, a été réglée la même année, les autres devant l’être au cours des années suivantes ; ce qui n’a pas eu lieu. Sans compter l’engagement d’améliorer la pension de retraite des professeurs du supérieur.
- Le règlement de l’augmentation des salaires de 2015, annoncée par le président de la république Monsieur Mohamed O. Abdel Aziz au profit des fonctionnaires de l’Etat et dont n’a bénéficié qu’un groupe très limité des professeurs du supérieur.
- L’association des syndicats de l’enseignement supérieur à la définition des plans et stratégies visant le développement du secteur et la concertation avec eux à propos de toute modification ou révision des textes règlementaires organisant leur corps.
- L’attribution de terrains aux professeurs de l’enseignement supérieur qui n’ont pas bénéficié des derniers lotissements.
En outre, les professeurs ont exprimé dans leur lettre leur désapprobation de la manière dont les ministres de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de l’économie et des finances ont réagi aux derniers sit in organisés par les enseignants devant les deux ministères respectifs. Ainsi, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a choisi de faire appel à la police, fermé la porte devant les enseignants et refusé de les recevoir, et celui de l’économie et des finances a choisi l’atermoiement et refusé de discuter les doléances des professeurs qui relèvent pourtant de ses compétences, en l’occurrence l’accord de mars 2008 signé par le ministre des finances à l’époque, ainsi que l’augmentation de 2015.
Après la remise de la lettre au directeur de cabinet qui s’est engagé à la transmettre au premier ministre, le bureau des deux syndicats a invité les professeurs à se préparer à d’autres rounds de lutte, si les partenaires ne répondent pas favorablement aux doléances légitimes des professeurs.