Ca y est ! Le président Aziz en visite à Néma depuis ce mardi matin, a parlé. Dans un meeting attendu par les mauritaniens depuis que la date de la visite présidentielle à Néma a été annoncée, le président de la République s’est livré à une attaque en règle contre l’opposition, accusée de rassembler les symboles de la gabegie, ayant dilapidé, des années durant, les biens publics, ce qui croit le Rais met ses principaux responsables hors jeu et les disqualifie de parler de démocratie. Pour le président de la République, le peuple mauritanien n’est plus dupe pour confier son avenir à cette opposition. Une opposition qui, à en croire le président Aziz, ne cherche pas à aller à un dialogue sérieux avec le pouvoir, mais seulement la place du président. Visiblement excédé par les atermoiements de cette même opposition, le Rais tranche en annonçant la tenue d’un dialogue avec ceux qui voudraient y participer dans 3 à 4 semaines.
Autre cible du président le Sénat qu’il a qualifié d’obstacle à la démocratie. En effet, depuis que le Conseil Constitutionnel avait déclaré son illégalité, la chambre haute du Parlement était en ligne de mire, mais on pensait plutôt à des élections pour renouveler les 3 groupes, mais pas à sa suppression. Aujourd’hui, le sort de cette chambre est scellé et on imagine la tête qu’ont faite certains accompagnateurs du président à Néma qui pourraient comme des phénix se consoler par des postes au sein des prochains conseils régionaux dont la création a été annoncée par la même occasion ou d’une probable augmentation du nombre de députés à l’Assemblée nationale.