Le poste de santé du village de M’Botto mais aussi de celui de Thilla est fermé depuis plus de 6 mois, date du départ à la retraite de son infirmier.
Depuis cette date, les habitants de M’Botto (4000), et des ses voisins immédiats, Thilla (2500 hts), distant du premier de 500 m, et Ali Baid (1 km) sont privés de soins sur place.
Résultat des courses, les populations de ces villages doivent, pour ceux qui disposent de moyens bien sûr, se déplacer, à Garalol (4 à 5 km), à M’Bagne (10 Km) , à Bababé (15 km) ou à Kaédi (45 km) ou tout simplement à Nouakchott (près de 400 Km) pour de simples soins ou pour des cas d’urgence, surtout.
Des difficultés qui s’accentuent pendant la période d’été parce que ces villages de la commune de Niabina/ Garlol, (moughataa de M’Bagne, wilaya du Brakna), situés à la lisière du Walo sont très difficiles d’accès pendant la saison des pluies.
Informées, certaines autorités compétentes ont argué le déficit de personnel aussi bien au niveau régional que national.
Qu’à cela ne tienne. Pourquoi, le ministère de la santé ne recrute pas ou à défaut ne signe pas des contrats comme à l’éducation avec des retraités encore actifs pour combler son déficit ? Comment peut-on laisser un si grand nombre de citoyens sans soins ? Des femmes en état de grossesse sur des charrettes ? Des bébés et autres petits enfants sans vaccination ?
Il faut rappeler que ce sont les populations elles-mêmes qui se sont cotisées pour construire le poste de santé, dans les années 80 ; elles ont souvent consenti des efforts pour mettre des médicaments à la disposition du poste.
Aujourd’hui, un nouveau poste est en chantier ; il est financé par l’État.