Maître Louna Orikat, une avocate palestinienne, a remporté le Concours International de Plaidoiries pour les Droits de l’Homme de Mauritanie, grâce à une présentation sous le titre « égalité sans réserve» qui parle des problèmes relatifs aux droits de la femme dans son pays sous occupation israélienne.
Cet événement est organisé par l’Ordre National des Avocats (ONA) de Mauritanie et l’Institut International des Droits de l’Homme et de la Paix de Caen, sous le parrainage du ministère mauritanien de la justice, avec l’appui de l’Union Européenne (UE).
Les plaidoiries se sont déroulées mercredi après midi au palais de justice de Nouakchott, et les résultats ont été proclamés au cours d’une cérémonie organisée dans la soirée à la résidence de l’ambassadeur de France en Mauritanie.
Dans sa brillante plaidoirie, maître Orikat a décliné son statut et son expérience de «femme palestinienne qui a subi la double injustice de l’occupation et l’oppression de la société ».
Elle dénonce le mariage de Souad, une fille âgée seulement de 16 ans, donnée de force à un homme « en violation de l’article 16 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme» qui permet à toute personne le libre choix de son compagnon pour la vie.
Une union dans laquelle Souad conçoit 4 enfants, en subissant de multiples malheurs.
Cette histoire renvoie à une nécessité absolue suivant laquelle « la libération de la femme est une pierre angulaire de la libération de la patrie de Palestine ».
Le deuxième prix de ce concours international de plaidoiries a été adjugé à maître Teko Seyram Amenyimu, un avocat togolais, à la faveur d’une présentation sous le titre «maudite Blessing : la tragédie des enfants sorciers ».
Le troisième prix est revenu à une avocate du barreau du Niger, maître Adama Sounna, pour une plaidoirie contre la peine de mort.
La sentence capitale est encore présente dans la législation pénale du Niger, mais son exécution fait l’objet d’un moratoire depuis 1976, précise Mme Sounna.
Pour Mr Joël Meyer ambassadeur de France à Nouakchott, l’organisation de ce concours permet « une valorisation de la profession d’avocat, et une promotion des droits de l’homme de manière générale ».