La bande qui terrorisait l’est de Nouakchott coffrée
La zone-est de Nouakchott s’est taillée, ces dernières années, une triste réputation d’insécurité. On se souvient notamment de l’épilogue sanglant, voici quelques mois, de l’attaque d’une épicerie, par trois malfaiteurs armés de couteaux et machettes, au bord de l’avenue principale du quartier Dubaï. L’épicier avait tiré et tué Ould Msid, un des bandits, tandis que ses complices parvenaient à s’enfuir. La suite fut une courte période de paix, avec le déclenchement de la campagne sécuritaire lancée par les autorités. Une quiétude à nouveau troublée, depuis deux semaines, par les méfaits d’une nouvelle bande composée d’une dizaine de malfaiteurs : vols à main armée, cambriolages, braquages, agressions, viols... Toujounine, Tenweïch, Bouhdida, Mellah et Tarhil sont passés au râteau. Les lascars ont bien repéré les mouvements des gendarmes et s’infiltrent, entre leurs patrouilles, pour sévir à leur guise. Des dizaines de plaintes et de déclarations affluent dans les quatre commissariats de police de la zone, avant que celui de Toujounine 4 ne trouve, enfin, la faille. Sid’Elemine, un mineur, charretier de son état, est arrêté, suite à un vol, et ne tarde pas à se mettre à table. Ses déclarations permettent d’appréhender sept suspects : Lamine, Mohamed ould Aheïmed, Yacoub « Jack », Zeïni, Ahmed et Hassan Mamadou. Au cours de leurs auditions, ils s’avouent, à leur tour, auteurs de plusieurs délits et crimes. On perquisitionne leur repaire et récupère une grande partie de leur butin. Mais le cerveau de la bande – du moins celui à qui ses complices font porter tel chapeau – court toujours...
L’arnaque immobilière
Ressortissant du Guidimakha, Camara fut un des pionniers des mauritaniens expatriés en France. Revenu au pays depuis des années, il s’est investi dans l’immobilier, achetant et revendant, quotidiennement, villas et terrains à Nouakchott. Le voici contacté, il y a deux semaines, par deux prétendus intermédiaires, Abou Diallo et Moussa. Et de lui exhiber force permis d’occuper, en bonne et due forme, de plusieurs lots de terrain, à Tevragh Zeïna et Soukouk, en avançant d’alléchantes propositions. Largement de quoi faire couler la salive du commerçant dont le seul souci est, bien évidemment, le gain, pour peu qu’il soit licite.
On se met d’accord sur le montant de la transaction : soixante millions d’ouguiyas. Dans sa hâte à obtenir les lots, Camara accomplit rapidement les formalités et paie rubis sur l’ongle. Les deux compères encaissent le pactole et disparaissent. Heureux d’avoir pu acquérir de si belles valeurs à moindre frais, notre marchand se rend, le lendemain, à la Direction des domaines, pour faire modifier les titres fonciers. Stupéfaction : ceux qu’il détient sont falsifiés ! Le pauvre homme part illico porter plainte au Commissariat spécial de la police judiciaire (CSPJ) et les avis de recherche sont lancés. On apprend bientôt que les lascars se la coulent douce à Kaédi. Des agents de la BRB y vont les dénicher et les ramènent à Nouakchott. Déférés et écroués à la prison de Dar Naïm, Abou Diallo et Moussa se sont cependant déclarés prêts à rembourser la totalité de la somme.
« Kseïssou » transféré à Sebkha 2
Comme relaté dans les colonnes de notre édition passée, un passant a été attaqué dans un des sentiers des jardins maraîchers, par deux malfaiteurs. Il réussit à en blesser un, tandis que le second prenait le large. Le blessé, un récidiviste tout juste relâché de prison, s’appelle Mohamed ould Cheikh, dit « Kseïssou ». Après deux jours d’hospitalisation, il a été ramené au commissariat de police de Tevragh Zeïna 1 puis à celui de Sebkha 2, sur ordre du procureur de la wilaya de Nouakchott-Ouest. Après sa garde à vue, il sera déféré et remis en prison.
Mosy