L’ONG Stop Sida se prépare à relancer son plaidoyer pour une loi sur la Santé Reproductive (SR). Une réunion du comité ad hoc s’est réunie lundi, à midi, au siège de l’ONG pour examiner les voies et moyens de relancer l’action auprès des structures de l’Etat. Initié, voici déjà deux ans, après une large concertation avec les départements concernés, des oulémas et divers partenaires techniques, le projet de loi a reçu l’aval des départements des Affaires islamiques, et des Affaires sociales, de la famille et de l’enfance et devrait, outre combler un vide juridique, permettre, à notre pays, de rattraper son retard sur les autres pays du continent. Les ONG spécialisées pourront apporter leurs appuis aux structures de l’Etat, dans la lutte pour la protection de la mère et de l’enfant, de la famille, donc, contre certaines pandémies.
Le comité de plaidoyer va maintenant déployer, en collaboration avec les structures de l’Etat et les partenaires techniques, tous les efforts pour vaincre les dernières réticences et ouvrir la voie à la présentation de ce texte fondateur au Conseil des ministres. Constitué de vingt-cinq articles répartis en huit chapitres : dispositions générales, prestataires de la SR, soins et services, droits, devoirs, dispositions pénales, interruption de grossesse, disposition transitoires et finales.
L’article premier du texte définit ainsi ses objectifs : « La présente loi a pour objet de protéger les générations présentes et futures des effets sanitaires, sociaux, dévastateurs des maladies touchant à la santé publique et en particulier la santé de la reproduction, en République Islamique de Mauritanie ». Mais, en dépit de son importance et des efforts déployés, par l’ensemble des acteurs impliqués (structures de l’Etat, juristes, Société civile, partenaire techniques, presse…), pour le faire passer en Conseil des ministres, le projet de loi dort, depuis bientôt deux ans, dans les tiroirs.
Il faut signaler, qu’excepté la Mauritanie et la Côte d’Ivoire, tous les pays du Continent disposent d’une loi en ce domaine. En Côte d’Ivoire, le vide est d’ailleurs en passe de se combler. Le texte y sera présenté, d’ici quelques jours, au Conseil des ministres. Nous nous retrouverions donc, comme trop souvent, « bon » dernier de la classe ?