Projet de loi sur la santé de la reproduction : STOP SIDA reprend le plaidoyer

21 April, 2016 - 03:07

L’ONG Stop Sida se prépare à relancer son plaidoyer pour  une loi sur la Santé Reproductive (SR). Une réunion du comité ad hoc s’est réunie lundi, à midi, au siège de l’ONG  pour examiner les voies et moyens de relancer l’action  auprès des  structures de l’Etat. Initié, voici déjà deux  ans, après une large concertation avec les départements concernés, des oulémas et divers partenaires techniques, le projet de loi  a reçu l’aval des départements des  Affaires islamiques, et   des  Affaires sociales, de la famille et de l’enfance et devrait, outre combler un vide juridique, permettre, à notre pays, de rattraper son retard sur les autres pays du continent. Les ONG spécialisées  pourront apporter  leurs  appuis aux  structures de l’Etat, dans  la lutte  pour la protection de la mère et de l’enfant, de la famille, donc, contre certaines  pandémies.

Le comité de plaidoyer va maintenant déployer, en collaboration avec les structures de l’Etat et les partenaires techniques, tous les efforts pour  vaincre les dernières réticences  et ouvrir la voie  à  la présentation de ce texte fondateur  au Conseil des ministres. Constitué de vingt-cinq articles répartis en huit chapitres : dispositions générales, prestataires de la SR, soins et services, droits, devoirs, dispositions pénales, interruption de grossesse, disposition transitoires et finales.

L’article premier du  texte définit ainsi ses objectifs : « La présente loi a pour objet de protéger  les générations présentes et futures des effets sanitaires, sociaux,  dévastateurs  des maladies touchant à  la santé publique et en particulier la santé de la reproduction, en République Islamique de Mauritanie ». Mais, en dépit de son importance et des efforts déployés, par l’ensemble des acteurs  impliqués (structures de l’Etat, juristes, Société civile, partenaire techniques, presse…),  pour le faire passer en Conseil des ministres,  le projet de loi dort,  depuis  bientôt  deux ans,  dans les tiroirs.

Il faut signaler, qu’excepté la Mauritanie et la Côte d’Ivoire, tous les pays du Continent disposent  d’une loi en ce domaine. En Côte d’Ivoire, le vide est d’ailleurs en passe de se combler. Le texte y sera présenté, d’ici quelques jours,   au Conseil des ministres. Nous nous retrouverions donc, comme trop souvent, « bon » dernier de la classe ?