Washington D.C., (États-Unis d’Amérique) - 6 août 2014: Le Président Barack Obama annonce que les entreprises américaines investiront un montant de $EU37 milliards en Afrique et l’octroi de $EU110 millions annuellement en vue d’appuyer les opérations de paix de l’Union africaine. Cette annonce a été faite à l’issue du premier Sommet États-Unis-Afrique tenu du 4 au 6 août 2014 à Washington D.C. (États-Unis d’Amérique)
Les autres mesures annoncées concernent, entre autres, le renouvellement de la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA), qui comprendra un plus grand nombre de produits ; l’électrification de plus de 60 millions de foyers africains grâce à l’Initiative Power Africa (Énergie pour l’Afrique) ; et la création d’un Centre africain pour le contrôle des maladies, en collaboration avec l’Union africaine.
Lors d’une conférence de presse à l’issue du Sommet, S.E. Dr Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine, a remercié le Président Obama d’avoir accueilli ce Sommet historique et d’avoir annoncé des mesures qui consolideront davantage les relations entre l’Afrique et les États-Unis.
«C’était un Sommet très réussi, où les discussions entre les dirigeants ont été franches. Nous saluons le Président Obama pour son leadership et son engagement ainsi que son administration pour le renforcement du partenariat États-Unis-Afrique. Ce Sommet constitue un jalon important dans la longue relation entre les États-Unis et l’Afrique», a-t-elle déclaré.
Pendant trois jours, les dirigeants des gouvernements, de la société civile et du secteur privé des deux parties ont entamé des discussions afin de porter le partenariat à un nouveau niveau fondé sur le respect mutuel et les intérêts communs.
«L’Afrique se réjouit d’avance à l’idée de faire affaire avec des sociétés américaines, pas parce que nous avons besoin d’aide ou d’assistance, mais parce qu’il y a un intérêt commercial à investir en Afrique», a assuré S.E. Dr Dlamini Zuma, soulignant les potentiels du continent. «Si les entreprises américaines ne s’empressent pas de venir investir, les autres le feront, car le jeu en vaut la chandelle», a-t-elle ajouté.
La Présidente de la Commission de l’Union africaine a déclaré que le Sommet s’est tenu à un moment très opportun, où l’Afrique met au point son Agenda 2063 : l’avenir qu’elle veut dans les 50 prochaines années. Le contenu du dialogue de haut niveau était aligné sur la position commune africaine sur le programme de développement post-2015 et sur les aspirations du peuple africain qui ont clairement émergé des consultations.
Les dirigeants ont examiné le type de coopération requis pour promouvoir les relations commerciales et les investissements, en particulier dans les domaines des infrastructures et de l’énergie, en vue de transformer les économies africaines et d’intégrer les chaînes de valeur mondiales. L’accent a été mis sur l’importance de la qualité et la prestation de services en temps voulu.
Il a été convenu que l’intégration régionale doit être accélérée, pas uniquement comme un impératif social mais comme une nécessité économique également. Le Président Obama s’est engagé à appuyer les initiatives d’intégration régionale, tout en contribuant à renforcer les capacités afin de faciliter les échanges intra continentaux et négocier les accords contractuels avec les investisseurs, permettant d’accroître l’enrichissement à partir de l’exploitation des ressources locales.
Lors du dialogue avec la cinquantaine de dirigeants africains présents, il a été convenu à l’unisson d’appuyer les mesures nécessaires pour endiguer les flux illicites de capitaux à partir de l’Afrique. Des mécanismes seront mis en place pour renforcer les capacités des États africains pour surveiller et limiter les flux illicites de capitaux par le biais de l’évasion fiscale et d’autres méthodes inacceptables.
Les dirigeants ont mis l’accent sur les défis et les menaces systématiques à la sécurité et sur les moyens à mettre en œuvre pour les aborder plus efficacement aux niveaux régional et continental. Ils sont convenus de consolider la coopération régionale, les mesures de prévention des crises ainsi que l’appui aux mécanismes africains d’alerte précoce. Les États-Unis apporteront leur assistance aux pays qui ont déjà indiqué leur volonté de faire partie des capacités de déploiement rapide et de maintien de la paix. Le Président Obama a annoncé une contribution à hauteur de $EU110 millions en vue d’appuyer les initiatives de maintien de la paix dans les pays tels que la Somalie et la République centrafricaine. Les États-Unis appuieront également le développement des capacités dans le cadre de la création de forces de sécurité fortes et professionnalisées
L’investissement dans les femmes et les jeunes est un programme continental auquel l’administration américaine a totalement souscrit. En prévision du Sommet, environ 500 jeunes avaient été invités à participer à l’Initiative à l’intention des jeunes dirigeants africains (YALI). L’appui à l’autonomisation des jeunes et des femmes demeurera un programme crucial alors que les dirigeants envisagent d’«Investir dans la prochaine génération», comme l’indique le thème principal du Sommet.
Alors que ce premier Sommet tirait à sa fin, l’on ne savait avec certitude quand se tiendrait le deuxième. Toutefois, le Président Obama a ouvertement encouragé son successeur à poursuivre cette initiative, qu’il a décrite comme «une partie cruciale de nos travaux pour avancer».
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».