Les assises des Assemblées Générales de printemps de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) ont débuté ce jeudi sur fond d’une croissance mondiale ralentie et de scandales des paradis fiscaux.
Le démarrage de cet événement a été marqué par deux (2) conférences de presse successives du président de la Banque Mondiale (BM), M.Jim Young Kim et de la Directrice Générale du Fonds Monétaire International, Mme Christine Lagarde.
Dans son propos préliminaire, le président de la BM a évoqué les grandes préoccupations économiques du moment, avec notamment «le ralentissement de la croissance de l’économie mondiale qui gène les efforts de lutte contre la pauvreté et induit l’urgence d’une série de mesures pour faire face à la situation ».
Le patron de la BM a également évoqué le scandale de Panama Papers et exprimé « la vive préoccupation de l’institution face à l’évasion fiscale et aux différentes formes de fraude fiscale, qui ont un effet négatif sur notre mission de lutte contre la pauvreté.
Au plan juridique, nous voulons que ces pratiques soient clairement classées au même titre que tous les autres Flux Financiers Illicites (FFI), car la transparence et la bonne gouvernance sont des exigences liées à l’avenir du monde et d’un développement harmonieux pour tous.
Les avoirs planqués dans les paradis fiscaux doivent être récupérés par les Etats et employés dans les actions de lutte contre la pauvreté et en faveur du développement. D’où l’exigence d’un système fiscal performant au niveau national et d’une action de coopération à l’international ».
Le président de la BM a également évoqué la nécessité de se tourner vers les énergies propres et moins chères à la place du charbon et les problèmes liés à la faiblesse de l’intégration des économies en Afrique.
Pour sa part, Mme Christine Lagarde du FMI a parlé « d’un plan d’action mondial comportant des mesures résolues en faveur d’une croissance durable et en vue de faire face à des risques qui se sont accrues depuis le mois d’octobre 2015.
La reprise de l’économie mondiale se poursuit, mais elle s’est affaiblie. Globalement, l’effet de la baisse des prix des matières premières sur les pays importateurs est moins positif que prévu.
Les pays émergents et en développement connaissent aussi un ralentissement ».
Pour faire à cette situation, le FMI préconise une action sur 3 leviers : la politique budgétaire, la politique monétaire et les réformes structurelles.
Les assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale permettent globalement d’examiner les voies et moyens de donner un nouvel élan à la croissance mondiale.
Les assises du printemps 2016 interviennent dans un contexte financier mondial marqué par des révélations sur les paradis fiscaux (Panama Papers et Maurice) qui rendent urgente une action mondiale coordonnée dans ce domaine.